L’héroïne de Sister Midnight est une jeune femme mariée contre son gré. Avec ce film, dans les salles de cinéma mercredi 11 juin, le réalisateur indien Karan Kandhari signe une farce sociale, burlesque et fantastique.
Présenté à la Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes 2024, Sister Midnight débarque sur nos écrans cette semaine… Le réalisateur indien Karan Kandhari y met en scène une jeune femme qui débarque à Mumbai suite à un mariage arrangé. Le taudis dans lequel le couple s’installe n’augure rien de bon : Uma (Radhika Apte, formidable) va découvrir la réalité du couple, une réalité d’autant plus pénible que Gopal (Ashok Pathak, discret) ne pense qu’à lui. Face à un mari insignifiant — peu enthousiaste au lit — et lâche, la jeune mariée ne va pas tarder à n’en faire qu’à sa tête. Elle n’est absolument pas préparée à la vie conjugale et ne sait ni cuisiner ni même faire le ménage.
Karan Kandhari commence par filmer les conditions de vie d’un couple indien pauvre, installé dans un espace minuscule, entre des murs extra-fins qui laissent entrevoir les plaisirs conjugaux de leurs voisins, avec le strict minimum pour survivre. Mais pas question de rester sur le plan social, le réalisateur qui vit à Londres donne un rythme punk-rock à sa Sister Midnight. Femme de ménage la nuit, Uma laisse ses pulsions animales prendre le dessus et se transforme en une créature assoiffée de sang…
C’est sûr, avec Uma, le patriarcat a du plomb dans l’aile. Sister Midnight est un film féministe qui fait rire et montre qu’il faut savoir en profiter.
- Sister Midnight de Karan Kandhari (Inde, 1h50) avec Radhika Apte, Ashok Pathak, Chhaya Kadam…