Élections régionales : la culture selon Normandie Bleu Marine

La Région, c’est les transports, les lycées, l’emploi, la formation professionnelle… et aussi la culture. Avant les élections qui se déroulent les 6 et 13 décembre, nous avons interrogé les candidats sur la partie culturelle de leur programme. Aujourd’hui, Nicolas Bay, tête de liste de Normandie Bleu Marine.

 

REGIONALES-NICOLAS-BAY-1Avec Nicolas Bay, culture rime avec patrimoine. « La Normandie a une histoire riche faite de conquêtes, d’époques glorieuses et une identité forte. Elle est connue au niveau international, notamment avec le Débarquement de juin 1944. Pour cela, la réunification est un atout. La Normandie possède aussi un patrimoine architectural, littéraire, naturel ».

 

Dans son programme, le député du Front national au parlement européen a fixé un objectif : « promouvoir une identité normande et valoriser sa patrimoine. Ces sont des défis pour demain ». Cela passe par « une sécurisation » de divers lieux touristiques, de leur « inscription à l’Unesco », par la création d’un « Puy du fou » normand, « un parc ludique qui présente la Normandie, sa culture, son histoire avec Rollon, Guillaume le Conquérant, Jeanne d’Arc, le Débarquement… La Région doit être le moteur de ce projet parce qu’un tel lieu est une manière moderne de parler de la Normandie ».

 

Nicolas Bay souhaite également apporter son « soutien à des initiatives d’inspiration populaire qui ont une vraie utilité. Certaines associations font preuve de créativité avec des sons et lumières qui accroissent l’attractivité touristique de la région ». Il prône « une plus grande diversité artistique », donc « un rééquilibrage des crédits » entre patrimoine qui aura la plus grosse part et culture pour « créer les conditions d’une plus grande expression culturelle. Il faut sortir de cette pratique qui consiste à financer des initiatives qui rencontrent un public spécifique et limité ».

 

Nicolas Bay ne veut « pas imposer des orientations culturelles », mais refuse de soutenir « des activités artistiques sous perfusion ». Pas question de remettre en cause les sites culturels existants même si certains verront leur financement diminuer. Par ailleurs, il envisager d’appliquer une politique de mutualisation. « On ne peut pas faire la Normandie à moitié ». Pour les Frac, les centres dramatiques nationaux, les salles de musiques actuelles, les agences du livre… « il faut rationaliser, faire des économies d’échelles dans la gestion, dans l’administration, donc des directions communes. Cela donnera une cohérence et une puissance collective à ces lieux ».

 

Dans le domaine des musiques actuelles, Nicolas Bay veut mettre fin au dispositif Booster qui permet d’accompagner les groupes sur la voie de la professionnalisation. « La Région n’a pas pour rôle de financer des activités relativement marginales, à petites échelles. Je suis d’accord pour leur faciliter la vie, de les faire connaître lors de différentes manifestations. Il faut arrêter de tout financiariser ». Et le théâtre ? Idem. Quant aux Concerts de la Région, il les maintient. « Il faut être actif sur les grandes manifestations, comme l’Armada ». Le cinéma ? « Il participe au rayonnement de la Normandie. « Le festival de Deauville a un impact important ».