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Rencontres de la culture : créer en Métropole

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Avant les Rencontres de la Culture, organisées par la Métropole et la Ville de Rouen mardi 15 mars au 106 à Rouen, filfax et Relikto proposent une série d’articles sur des sujets culturels. Ce territoire qui regroupe désormais 71 communes est riche de diverses salles de spectacles et de nombreuses compagnies et artistes reconnus au-delà de la frontière de la métropole. Comment se l’approprient-ils ?

 

KONICA MINOLTA DIGITAL CAMERAEn quelques années, le visage de la métropole s’est considérablement transformé avec l’ouverture de nombreuses salles. Une offre importante qui peut masquer un déficit de lieux pour travailler. Frédérike Unger, directrice de la compagnie étantdonné avec Jérôme Ferron, se réjouit que « beaucoup de théâtres proposent de la diffusion. Nous n’avons pas de difficulté à présenter nos diverses créations », dit-elle. « En revanche, travailler sur ce territoire reste compliqué. Il n’y a pas de lieu pour la création. Notamment pour la danse, il y a un vrai besoin de la part des créateurs qui sont très actifs », relève Frédérike Unger.

 

La metteure en scène Catherine Delattres a fondé sa troupe en 1990, à Rouen. Elle a toujours eu « une envie d’une implantation territoriale, pas seulement municipale. C’était notre décentralisation à nous. Quand nous avons commencé, nous tournions dans toutes les petites villes. On faisait cela un peu de manière anarchique », se souvient-elle. Et revendique aujourd’hui d’avoir été, précurseur : « Nous avons en quelque sorte créer la métropole de manière empirique en nouant des relations avec les villes et les acteurs des salles ».

 

Créer et « faire du théâtre ailleurs », défend encore Catherine Delattres, démarche indispensable pour conquérir un public qui ne vient pas dans les salles de spectacles. « Il faut donc aller vers ces personnes, notamment dans les zones rurales, parce qu’elles ne viennent pas vers nous ». La rencontre avec le public se fait dans les théâtres et aussi en dehors, surtout dans les établissements scolaires.

 

« Avec la compagnie, j’ai longtemps fait des formes théâtrales qui entraient dans les écoles. Cela a toujours été une volonté », insiste la comédienne qui a toujours mené des actions culturelles. Aux côtés d’Alain Bézu, elle a animé les ateliers de théâtre de l’école des 2 Rives à Rouen, une équipe qui avait « la fibre pédagogique ». La metteure en scène ne l’a pas perdue puisqu’elle intervient régulièrement dans les lycées, soucieuse « de ne pas lâcher ce public en devenir ».

 

« La culture, c’est un grand chantier », rappelle Frédérike Unger. Accompagner les artistes, les remettre au cœur des projets, « parce qu’ils se sentent isolés » font partie des attentes de la danseuse et chorégraphe. « Il est nécessaire de rendre ce territoire cohérent ».

 

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