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Théo Lawrence : « il faut garder l’âme de la musique »

photo Hugo Nouzille
photo Hugo Nouzille

Il y a un charme désuet très séduisant dans les chansons de Théo Lawrence. Le rock quelque peu rétro, la soul américaine, la country… toutes ces musiques ont largement influencé ce jeune chanteur parisien. Jeune parce qu’il a seulement 21 ans. Pourtant, à l’entendre, on pourrait jurer d’un soulman qui a déjà parcouru des centaines de milliers de kilomètres. Il a en effet la voix, la maîtrise musicale, le style, le charisme… Théo Lawrence a aussi les deux pieds dans son époque et n’est pas resté insensible à la pop et au hip-hop. Dans sa musique, il y a un nouveau souffle dans du déjà-vu. Sans oublier l’élégance. Théo Lawrence ne cesse de se faire remarquer dans les différents festivals et avec cet EP Heaven to me. Il est en concert jeudi 27 juillet aux Terrasses rouennaises avec son groupe The Hearts. Entretien.

Vous tournez avec The Hearts depuis seulement moins de deux ans, comment le groupe a influencé l’écriture des nouveaux titres ?

Le groupe a tout d’abord changé les chansons. Les concerts ont aussi modifié la manière d’écrire. Les chansons auxquelles on croit sont moins bien reçues et celles auxquelles on croit moins plaisent le plus au public. Au fil des dates, on apprend beaucoup de ça. On voit ce qui fonctionne ou pas. Il y a donc la bonne chanson et la bonne chanson de concert. Par ailleurs, plus vous travaillez en groupe, plus vous allez à l’essentiel.

Qu’est-ce que l’essentiel pour vous ?

C’est l’émotion que dégage une chanson. C’est le groove. Les arrangements sont la cerise sur le gâteau. En concert, on le voit bien, il ne faut pas être trop compliqué. Au contraire, il faut revenir à des choses simples, efficaces. En studio, quand nous restons entre nous à jouer les morceaux, nous partons dans notre monde, nous restons concentrés sur les détails et nous perdons de vue cet essentiel. Nous oublions l’énergie. En fait, il faut garder l’âme de la musique. Les concerts nous permettent de recréer un autre hasard, une magie. C’est le principal enjeu des concerts.

Comment abordez-vous le travail tous ensemble ?

On l’aborde de manière plus simple. Cela fait seulement un peu plus d’un an et demi que nous jouons ensemble. On apprend à se connaître. On essaie encore beaucoup de choses. Plus on écrit, plus on a un souci de cohérence. Nous ne voulons pas nous éparpiller. Il y a des choses qui reviennent dans chaque morceau. Cependant, dans notre son, nous ne voulons pas faire référence à un genre, à une époque. C’est davantage le carrefour de plusieurs influences. Dans notre musique, il y a tout ce que nous aimons, tout ce que nous écoutons. Et on essaie de faire cohabiter tout cela.

Vers quel univers voulez-vous aller avec ce son ?

On ne se fixe pas trop de direction. En fait, il y a deux types d’album : le premier, très cohérent, le second qui peut être un patchwork, une collection de chansons. Nous avons fait le deuxième choix pour notre premier album. Les titres ont été écrits sur une longue période. C’est la musique qui constitue le fil rouge. Nous avons tout enregistré en mai 2017 au studio Black Box, près d’Angers. Un titre par jour ! Il y en aura dix. L’album doit sortir en janvier 2018. Ce sera un moment important. Nous écoutons beaucoup de musique sous des formats d’album. Nous avons justement voulu garder cet esprit d’album. Même aujourd’hui, nous sommes plus dans la musique dématérialisée.

L’amour reste le thème récurrent de ce premier album ?

C’est l’autre fil conducteur. L’amour est un sujet inépuisable. Il suffit juste de trouver un bon angle d’attaque.

 

 

Terrasses du jeudi 27 juillet

  • 18h30 : Jahen Darsman place de la Cathédrale
  • 18h45 : You Said Strange place du Général-de-Gaulle
  • 19 heures : Bam Bam Tikilik place du Vieux-Marché
  • 19h15 : Xavier Boyer espace du palais
  • 20h15 : Manu Lanvin place de la Cathédrale
  • 20h30 Metro Verlaine place du Général-de-Gaulle
  • 20h45 : The Gipsy Band place du Vieux-Marché
  • 21 heures : Pierre Omer’s Swing Revue feat. Lalla Morte espace du palais
  • 21 heures : Theo Lawrence & The Hearts, Dj Fly & Dj Netik place des Emmurées