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Un rêve avec AuDen

Comme il est bon de se perdre dans les rêves des autres, de se laisser guider et bercer dans des atmosphères douces et légères. AuDen offre ces tendres moments dans cet EP, Pour mieux s’unir, qui sort lundi 28 octobre.

Eternel rêveur, homme mystérieux, Adrien Dauce qui a juste gardé son prénom en gaëlique et ne dévoile pas son visage, raconte dans ces quatre titres des amours perdus ou espérés. La voix, posée et rassurante, est portée par des jolies mélodies travaillées avec Olivier Coursier, un des deux membres d’Aaron. L’EP d’AuDen est une belle découverte qui donne envie de connaître davantage cet univers. Pour cela, il faudra attendre février 2014, date de la sortie de l’album.

 

 

Depuis combien de temps la musique accompagne votre vie ?

Depuis le premier jour où je suis né. Je ne cherche pas à savoir quand précisément. Pour moi, la musique est quelque chose de naturel. Ce sont des sentiments intenses qui me procurent des images.

 

Est-ce que l’écriture est aussi venue naturellement ?

L’envie d’écrire est arrivée après la lecture des Contemplations de Victor Hugo. C’était mon moteur. Hugo, Baudelaire ont vraiment influencé mon écriture. C’est une écriture très métaphorique.

 

Et très mélancolique, comme la vôtre.

Oui, c’est en effet très mélancolique. Mais, dans la vie, je ne suis pas autant mélancolique. Il y a une mélancolie heureuse, ouverte sur un grand soleil.

 

Comme chez eux, les éléments, notamment l’eau et l’air, sont très présents dans vos chansons.

J’ai vécu près de Saint-Malo. La mer est un élément que j’ai côtoyé tous les jours. Elle est aussi une de mes grosses influences. Il y a un mot pour caractériser mes chansons, c’est l’espace. La musique est très aérienne.

 

Vos chansons sont comme des rêves. Vous chantez d’ailleurs Des Rêves.

Cette chanson résume assez bien cet EP. Elle enveloppe tout en peu de mots. Je suis aussi très rêveur.

 

C’est pour cette raison que vous chantez avec délicatesse.

J’ai un timbre de voix très plutôt doux. Je fais à ma manière.

 

Les textes sont très écrits, en français, et la musique vient d’ailleurs. Pourquoi ce contraste ?

Cela vient de mes influences anglo-saxonnes. En fait, j’écoute très peu d’artistes français, à part Bertrand Belin, François and The Atlas Mountains… J’écoute davantage de musiques américaines. C’est un parti pris de vouloir emmener ce projet musical en français dans des contrées américaines, anglaises.

 

 

 

Est-ce cet EP va vous amener à l’album ?

Oui et il est fini. Le mix commence lundi (28 octobre, ndlr). Depuis l’enregistrement de l’EP, je n’ai pas arrêté. J’ai passé mon été dans une cave et aussi sur les cartes postales de mes potes.

 

L’étape de l’EP était importante pour vous ?

Oui. Je ne veux pas parler de carte de visite parce que je ne suis pas un produit. Oui, il est important parce qu’il me permet de connaître les sentiments du public et aussi de figer quelques chansons qui ne seront pas sur l’album dont la sortie est prévue pour février 2014. Je n’ai pas encore la track-list mais je sais déjà que Des Rêves n’y figurera pas.

 

Comment s’est déroulée la rencontre avec Olivier Coursier, la moitié du duo Aaron ?

Elle s’est faite par le biais de mon éditeur. A l’écoute des maquettes, il était naturel pour lui que nous travaillions ensemble. Je n’écoutais pas Aaron. Je m’y suis penché assez tard. Olivier a une idée précise de la musique et a eu des réponses à mes questions. Il m’a aidé à faire les bons choix. J’ai beaucoup d’estime pour lui. Cet album est aussi le sien.