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Raser les villes, et après ?

La compagnie Das Fraülein d’Anne-Cécile Vandalem fait jeudi 28 et vendredi 29 novembre son retour au Volcan maritime au Havre. Après (Self)-Service, Habit(u)ation, elle présente After The Walls, une conférence d’un architecte qui vient présenter ses théories sur les relations de l’homme à son habitat.

 

photo Christophe Engels
photo Christophe Engels

La question du réel est au centre de la trilogie d’Anne-Cécile Vandalem entamée en 2008 avec (Self)-Service. La metteur en scène belge interroge ainsi la manière dont les êtres interviennent sur cette réalité pour pallier à leur solitude, à leur isolement. Elle s’est penchée sur « le rapport au monde, sur le rapport entre soi et le monde à travers l’habitation. Je suis partie de l’intime pour aller vers le collectif ».

 

Dans After The Walls, elle revient sur les projets architecturaux pensés après la Seconde Guerre mondiale. « L’architecte a dû concevoir des éléments d’habitation pour un groupe. Il répond à une commande. Il construit pour la collectivité qui est une répétition d’individus dans un espace divisé. Peu importe ce que peuvent vivre ces gens ».

 

Cette pièce est le monologue d’un architecte, Bernard Loizeau, fondateur d’After The Walls incorporated qui donne une série de conférences. Il vient parler de l’avenir. Pour répondre aux préoccupations de chacun, il dénonce les erreurs du passé. « La construction des immeubles dans les années 1950 et 1960 est issue d’une utopie moderne, d’une idée de la planification considérant que l’homme foctionne selon des besoins établis à l’avance ». Il défend également la démolition de ces immeubles, détruit en même temps la figure de l’architecte. « Tout doit disparaître au profit d’une réflexion collective. Il rend compte de ce rapport avec nos lieux de vie qui peuvent être un abri, une protection et de ce rapport politique avec cette volonté d’écarter le quidam de cette réflexion ».

 

Bernard Loizeau, joué par Vincent Lécuyer, parle de démolition mais ne propose pas de solution. Seulement du rêve « pour retrouver un désir qui est le moteur de la création ». Il veut ainsi apparaître comme un sauveur qui apportera la réponse au mal-être des hommes.

 

  • Jeudi 28 et vendredi 29 novembre à 20 heures au Volcan maritime au Havre. Tarifs : de 16 à 5 €. Réservation au 02 35 19 10 20 ou sur www.levolcan.com