Zoon Besse est un fan inconditionnel de cet artiste, aujourd’hui disparu, depuis son adolescence. Dans ce spectacle en forme de portrait de la compagnie Coup de poker, il se demande : Et si je n’avais pas rencontré Jacques Higelin… C’est à voir les 14 et 15 avril à Dieppe avec la scène nationale.
Dans une vie, il y a toujours une rencontre artistique qui émeut, bouleverse, ravit, émerveille, enthousiasme… Pour Zoon Besse, ce fut Jacques Higelin alors qu’il avait 16 ans. « Une fille lui a fait écouter des chansons et il s’est mis à pleurer. Il a été bouleversé par leur poésie. Depuis, il a assisté à environ 300 concerts. À 60 ans, aujourd’hui, il a toujours Higelin dans la tête. Le chanteur a été un marqueur. Il a tracé toute sa vie. Higelin, ce sont des chansons mais aussi une philosophie de vie. Il est, pour ses fans, un père, un frère, un pote… Il est hors des codes. Il peut faire peur et se montrer attendrissant. Durant toute vie, il a réussi à réunir autour de lui un public tellement différent ».
Guillaume Barbot a écrit avec Zoon Besse ce spectacle, Et si je n’avais pas rencontré Jacques Higelin, présenté les 14 et 15 avril avec la scène nationale de Dieppe. Tous les deux se retrouvent pour la troisième fois pour narrer l’histoire d’un punk. « Je connais Zoon depuis plus de vingt ans. Il a été le seul punk de son village en Seine-et-Marne. C’est un homme libre qui a décidé de ne pas monter sur scène juste avant un concert de son groupe. Et il l’a fait pour chanter les chansons de Trenet », raconte le metteur en scène de la compagnie Coup de poker.
Quatre décennies
Cette création arrive après l’Histoire vraie d’un punk converti à Trenet, puis Gainsbourg, moi non plus. C’est une autre pièce du puzzle représentant le portrait de Zoon Besse. Cette partie s’avère majeure. « Higelin, c’est tellement sacré ». Pour la première fois, le comédien et musicien est seul sur scène pour retraverser quatre décennies à partir des années 1970. « Nous le voyons. Cette France a évolué. Une question se pose : peut-on être Jacques Higelin aujourd’hui ? Peut-on être aussi libre, insouciant, hors du temps dans cette époque où la liberté s’est rabougrie ? »
Le spectacle, Et si je n’avais pas rencontré Jacques Higelin, a été écrit à deux, Guillaume Barbot et Zoon Besse, pendant le confinement. Le récit, fait de témoignages et de souvenirs, est complété par des extraits d’interviews et de concerts de Jacques Higelin.
Infos pratiques
- Jeudi 14 avril à 20 heures au château-musée à Dieppe, vendredi 15 avril à 20 heures à L’Entrepôt, 19, arcades de La Poissonnerie à Dieppe
- Durée : 1 heure
- Tarifs : 8 €, 5 €
- Réservation au 02 35 82 04 43 ou sur www.dsn.asso.fr
