La nouvelle saison du Tangram

visuel : DR

Du théâtre, de la danse, du cirque, de la musique… La programmation du Tangram reste pluridisciplinaire avec une cinquantaine de rendez-vous artistiques durant cette saison 2022-2023 qui sera présentée mardi 13 septembre au théâtre Legendre à Évreux.

La saison 2022-2023 du Tangram commence et se termine par deux temps forts. Le premier se déroule du 16 au 18 septembre pendant les Journées du Matrimoine. Deux jours qui mettent en lumière des créations signées par des femmes. Dans ses photographies, Charlotte Romer dresse le portrait d’une jeunesse. Louise Emö reprend Jeanne et le orange et le désordre, une parole libre, directe pour parler de l’intime. Claire Barrabès et le collectif Sur Le Pont raconte la dureté du monde du travail à travers le combat des ouvrières de la biscuiterie de Mondeville et de la fabrique Moulinex dans Longtemps, je me suis levée tôt. Mélissa Laveaux chante les figures héroïques haïtiennes. Le Live à Gisacum réunit un très beau plateau : Johnny and Rose, Léo Vauclin, Ottis Cœur et Léonie Pernet. La multi-instrumentiste sera également aux côtés de Lucie Marmiesse, attachée de presse indépendante pour parler des femmes dans les musiques actuelles.

Le festival, Les Anthroposcènes, marquera la fin de cette saison. La première édition en mai et juin 2022 a séduit 12 000 personnes. « Il y a eu un afflux de nouveaux spectateurs venus pour un sujet qui les touchent, pas dans les salles mais dans les ateliers et les débats. C’est une bonne nouvelle pour nous », remarque Valérie Baran, directrice du Tangram. Il sera question de chamanisme, de baleine, d’insectes, de relation entre l’être humain et l’animal dans la deuxième édition. Simon Falguières présentera son nouveau spectacle, Morphé. Christian Hecq et Valérie Lesort joueront La Mouche, une pièce drôle aux trois Molière. Céline Schaeffer s’empare de La République des abeilles de Maeterlinck. Amine Adjina défend les jardins ouvriers. Retour de Sofia Teillet pour parler De La sexualité des orchidées.

Des « inconnues »

Entre ces deux événements, Valérie Baran a construit une saison où la danse prend une place plus importante. Néanmoins, celle-ci fut « difficile à construire. Ce séisme provoque encore des répliques. Pendant la crise sanitaire, les compagnies ont été hyper fragilisées. Certaines ont dû jouer de manière parsemée. Il faut alors retrouver des temps de répétitions des pièces. C’est très compliqué à gérer. Nous avons eu beaucoup de mal à finaliser les productions. Et il y a encore beaucoup d’inconnues sur les coûts ».

Cette saison 2022-2023, c’est une cinquantaine de rendez-vous pluridisciplinaires, avec des retours. Celui Guillaume Barbot avec Icare, la compagnie PJPP avec Les Galets au Tilleul sont plus petits qu’au Havre (ce qui rend la baignade bien plus agréable), Frédéric Sonntag avec L’Horizon des événements, Joël Pommerat avec Contes et légendes, le collectif Ubique avec La Belle au bois dormant, Lorraine de Sagazan avec Un sacre, Sylvain Levitte avec Le Conte d’hiver, Hélène Blackburn avec Suites ténébreuses.

À noter également la venue de Nicolas Petisoff et l’émouvant Parpaing, de Qudus Onikeku et le puissant Re : Incarnation. Sidi Larbi Cherkaoui donne sa version de L’Après-midi d’un faune de Debussy dans Faun, un duo, et écrit Noetic, en noir et blanc, pour une troupe de 19 danseuses et danseurs. Olivier de Sagazan modèle les corps dans La Messe de l’âne. Les dates sont rares : Motoï Miura met en scène après Les Possédés, Le Joueur de Dostoïevski où une famille court à sa déperdition.

Infos pratiques

  • Mardi 13 septembre à 20 heures au théâtre Legendre à Rouen
  • Entrée libre
  • Réservation sur www.letangram.com