Howlin’Jaws and good effect

photo : DR

Le Ouest Park Festival commence ce vendredi 21 octobre. Une trentaine d’artistes et de groupes seront au Fort de Tourneville au Havre pendant trois jours. Parmi eux, il y a Howlin’Jaws, un trio exaltant.

Le début de l’histoire peut sembler banal. Ils sont trois copains, Djivan, Lucas et Baptiste. Ils se connaissent, les deux premiers, depuis la maternelle, avec le troisième, depuis le collège. Ils écoutent de la musique ensemble. Cela commence avec les vinyles des parents. « Très vite, nous avons acheté nos disques. Quand on posait un vinyle sur la platine, on prenait la grosse claque. Par la même occasion, nous avons appris à écouter un album entier, sans zapper. Cela nous a forcé à écouter des chansons que l’on avait pas vraiment envie d’entendre. Cela éduque ». La suite est logique : ils ont joué et jouent toujours de la musique ensemble. 

Le rock punk leur va très bien. À ce moment-là, ils sont Mad Mouth. Tous très curieux, ils ont remonté un cours musical. « À force de rechercher les influences des groupes que l’on écoute, nous sommes allés au bout du chemin et remontés aux années 1960, même 1950 et 1940 ». Indéniablement, le trio, devenu il y a plus de dix ans Howlin’Jaws, a un pied dans les sixties. Leurs différents titres sont en effet empreints des sonorités de cette décennie. Le trio évite surtout l’écueil d’un simple copier-coller. Avec une approche instinctive, le rock du début prend alors plusieurs teintes — davantage garage —, devient moderne et grisant. Dans ses différents titres, Howlin’Jaws, passé récemment par Le 106 à Rouen, soigne les arrangements et prête une attention toute particulière aux chœurs. « Cela rajoute une dimension très intéressante. Les harmonies de voix, c’est très beau, même magique. Elles permettent de se sentir en communion ».

Le premier album, Strange Effect, est sorti en juin 2021. Le groupe a attendu dix ans. Il a aussi donné un grand nombre de concerts. « Nous avons fait énormément de scènes partout. Quand on a plus ou moins terminé nos études, la musique a occupé tout notre temps et nous avons travaillé sérieusement les chansons. Nous voulions faire un premier album le mieux possible. Nous avons bien fait d’attendre parce que nous en sommes fiers ». Et ils peuvent ! 

Strange Effect est une référence à un titre des Kinks, « un groupe que l’on adore » et joue avec les double sens. Cet album est « une ode à l’amour, un thème universel. Il est constamment présent dans la vie. Tout le monde a eu un cœur brisé ». Il parle aussi de fins de soirée difficiles. Beaucoup de mélancolie traverse Strange Effect. Comme le sont les trois musiciens, confient-ils. « Mais nous sommes aussi très joyeux. La musique a ce côté cathartique. Elle contribue à aller mieux ».

Cet album a été écrit pendant toutes ces années de répétition et de tournée. « Nous avons beaucoup de chansons en stock ». Le deuxième est déjà enregistré. Howlin’Jaws est retourné à Londres avec Liam Watson et envisage de le sortir en 2023. Ce disque est également nourri d’une expérience théâtrale. Howlin’Jaws joue en live la bande son d’Electre des Bas-Fonds, une pièce de Simon Abkarian jouée au Rive Gauche.

La programmation

  • Vendredi 21 octobre : Juliette Armanet, Gazo, Selah Sue, The Limiñanas, Little Bob Blues Bastard, Vaudou Game, Bass Drum of Death, Lewis OfMan, Miley Serious, Ada Oda, Museau, Perret Stones, The Bouklet’s
  • Samedi 22 octobre : Dinos, Odezenne, Jeanne Added, NTO, Biga*Ranx, Dead Kennedys, Star Feminine Band, Kalika, Grandmas House, City Kids, Forehead, Viktor and The Haters, Lotti, Liev
  • Dimanche 23 octobre : Younès, Howlin’Jaws, Carmeline, Les Brailleurs de tubes populaires, Accalmie

Infos pratiques

  • Au Fort de Tourneville au Havre
  • Tarifs : 35 € une journée, 52 € les deux jours, gratuit le dimanche
  • Réservation sur www.ouestpark.com