Quand une jeune femme se heurte aux préjugés de son pays, le Cameroun… C’est l’histoire de Taxiwoman racontée par la compagnie Konfiské(e) jeudi 10 novembre au Passage à Fécamp.
Gaël a 18 ans, beaucoup de courage et de nombreux rêves en tête. Notamment celui de devenir conductrice d’un taxi. Comme tous les hommes de sa famille. Elle veut aussi vivre au grand jour sa sexualité. Or au Cameroun, une femme ne peut pas être une taxiwoman mais doit se marier, avoir des enfants, porter des robes, tenir sa maison… Un carcan qui l’étouffe et la poussera à partir.
Carine Piazzi s’empare de l’histoire d’Éric Delphin Kwégoué, Taxiwoman, mise en lecture jeudi 10 novembre au Passage à Fécamp. La fondatrice de la compagnie Konfiské(e), qui a un vif intérêt pour la littérature en langues françaises, donne cette fois à entendre la voix d’une femme dans ce récit « empreint de philosophie orientale. Il y a un désir de relier l’être humain à la nature, à ce qui le dépasse. Il y a aussi une musicalité dans ce texte saisissant, écrit sans ponctuation. Il faut avoir une sorte d’agilité pour s’emparer de la langue et l’aborder comme une partition ».
Sur scène, aux côtés de l’auteur, Claudia Mongumu est Gaël, un personnage qui sait « s’affirmer de manière forte. C’est grâce à son père qu’elle va pouvoir s’émanciper. Les femmes vont plutôt lui mettre des bâtons dans les roues ». Taxiwoman pose la question des renoncements et des départs non choisis, seules solutions pour gagner la liberté. « C’est un thème qui me touche beaucoup, confie Carine Piazzi. Mes grands-parents ont connu l’exil ».
Infos pratiques
- Jeudi 10 novembre à 20h30 au Passage à Fécamp
- Durée : 1 heure
- Spectacle à partir de 14 ans
- Tarif : 8 €
- Réservation au 02 35 29 22 81 ou sur www.theatrelepassage.fr
