De l’espoir avec Mahler

photo : Christophe Urbain

Pour ce concert des 24 et 25 mars au Théâtre des Arts, Ben Glassberg a choisi des œuvres qui rendent le cœur léger. L’orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie qu’il dirige interprète des œuvres de Mahler, Wagner et Camille Pépin.

Ce concert, Ben Glassberg l’a imaginé pour offrir « une parenthèse de bonheur. On va pouvoir s’échapper de nos vies ». Le directeur musical de l’Opéra de Rouen Normandie a tout d’abord retenu la Symphonie n°4 de Gustav Mahler (1860-1911). « Elle apporte beaucoup d’espoir. Même si le monde, en ce moment, nous en donne très peu. Avec Mahler, les symphonies sont le reflet du monde. Elles sont empreintes de tant d’émotions. Quand il compose, il est dans notre psychologie, dans notre cœur. C’est peut-être pour cette raison qu’elles me touchent tant ». 

Avec Mahler, les ambiances sont sombres. Pas dans la Symphonie n°4. Cette œuvre, écrite entre 1899 et 1900, est en effet particulière dans le répertoire du compositeur autrichien. Elle est plus courte et comparée à une symphonie de chambre en raison de l’absence des plus gros cuivres. « Après la Symphonie n°3, Mahler ne connaît pas de tragédie dans sa vie et revient à quelque chose de plus intime. Il y a de l’insouciance, de la fraicheur. On finit même dans des atmosphères vaporeuses », commente Ben Glassberg. Dans l’interprétation, cette Symphonie n°4 demande de la légèreté et de la souplesse.

Une œuvre contemporaine

Le maestro dirige les 24 et 25 mars l’orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie qui accompagne la soprano, Sally Matthews. Pour ce concert, il ajoute à la partition de Mahler, une de Richard Wagner (1813-1883), les Wesendonck Lieder datant 1857 et 1858. Alors réfugié chez Otto Wesendonck, le compositeur allemand tombe amoureux de sa femme, Mathilde. Elle aussi. Il met en musique ses poèmes dans lesquels « elle mène une réflexion profonde sur la vie ».

Ben Glassberg fait également entendre une pièce d’une compositrice contemporaine, Camille Pépin. Vajrayāna est « son premier morceau. Elle joue beaucoup avec les couleurs de l’orchestre, les harmonies, les rythmes. Avec elle, on est proche de Debussy ». Dans Vajrayāna, Camille Pépin fait ressentir les cinq éléments de la culture tibétaine, la terre, l’eau, le feu, le vent et l’espace.

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