Guillaume Vincent joue la dernière partie de Rachmaninov

photo : DR

C’est la dernière partie de l’intégrale de Rachmaninov. Le pianiste Guillaume Vincent termine sa résidence au Volcan au Havre avec ce récital donné mardi 4 avril. Un concert donné au milieu d’une tournée dans les établissements scolaires.

En quatre concerts proposés lors de deux saisons, Guillaume Vincent aura interprété l’intégrale de l’œuvre pour piano solo composée par Sergueï Rachmaninov (1873-1943). « J’ai le sentiment d’avoir gravi une montagne. Pendant cette aventure, j’ai découvert de nombreuses pièces et beaucoup étudié les harmonies. J’ai l’impression d’avoir regardé l’envers du décor. Mon travail a consisté à aller au-delà de la musique ». Le pianiste termine mardi 4 avril ce cycle consacré au compositeur russe avec un récital au Volcan au Havre.

Avec ce projet musical, Guillaume Vincent a souhaité « sortir de la playlist habituelle ». Il a découvert des partitions oubliées et des transcriptions qui permettent de comprendre l’évolution de l’écriture de Rachmaninov. « Ces premières pièces sont proches de Chopin. Il a encore une influence très romantique. Il va se montrer ensuite plus impressionniste. Il se cherche dans une écriture plus moderne même s’il reste attaché à la musique populaire russe, entre ombre et lumière. Il va rester cependant dans quelque chose de plus lyrique propre à la tradition russe ».

Dans la cour de récré

Jouer une intégrale enrichit le jeu. « Je suis allé très loin techniquement. D’une partition à l’autre, on ne cesse de se remettre en question. Je ressors grandi ». Guillaume Vincent a le projet d’enregistrer toutes les musiques consacrées au piano solo.

Le musicien clôt sa résidence au Volcan avec non seulement ce concert mais aussi une tournée dans les établissements scolaires au Havre avec des programmes improvisés. Durant toute cette semaine, il installe son piano dans les cours de récréation et joue des tubes de la musique classique, du jazz, du rap et des musiques de films. « Il y a encore du travail pour effacer les préjugés et démocratiser la musique. Je veux surprendre. Les élèves entendent au loin des sons et viennent vers moi. Je souhaite leur démontrer que le répertoire est immense. À l’issue de la première journée, j’ai ressenti beaucoup de curiosité et une envie de dialogue ».

Infos pratiques