Acid Arab au 106

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Depuis ses débuts, il y a un peu plus de dix ans, Acid Arab enflamme de nombreuses scènes. Collectif parisien, il réussit au fil des albums un métissage savoureux entre les musiques électroniques et les sonorités orientales. La soirée promet d’être fiévreuse jeudi 6 avril au 106 à Rouen.

Ce nouvel album été composé pour « faire danser. Comme pour conjurer le sort ». La crise sanitaire a en effet freiné les élans d’Acid Arab avec un deuxième album, Jdid, paru fin 2019. ٣ Trois — « parce que c’est le troisième, tout simplement » — est une explosion de sons électroniques et de musiques orientales. « Depuis le début du groupe, nous aimons sortir quelque chose de particulier. Le premier album était plus acid house, le deuxième, plus techno. Nous nous nourrissons de ce que nous vivons. Chaque album est aussi marqué par une machine — et Pierrot est l’homme des sons — et par un instrument. Dans ٣ Trois, il y a la gasba, une flûte qui a un son plus grave, rugueux et profond », remarque Guido Minisky.

Le style d’Acid Arab évolue aussi au fil des rencontres. Sur ٣ Trois, le groupe parisien a invité de nombreux artistes qui sont venus poser leur voix ou leur instrument. Comme Sofiane Saïdi, Cem Yıldız, Fella Soltana, Wael Alkak… « Ensemble, nous nous accordons tous pour aller vers quelque chose de neuf. Il y a une recherche de mélodies de chant et de jeu ». Parmi les voix, il y a celle de Rachid Taha. « Nous l’avions enregistrée lors d’une soirée de fête sur un téléphone. Rachid avait improvisé. Nous l’avions depuis longtemps. Là, nous avons eu envie de l’utiliser » dans Rachid Trip.

Acid Arab est en concert jeudi 6 avril au 106 à Rouen. Une soirée qui promet d’être électrique. ٣ Trois, avec ses musiques métissées, est un album puissant et envoûtant.

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