Douze nouvelles œuvres lors d’Un Été au Havre

"La Ville qui n'existait pas" de Grégory Chatonsky

C’est la 7e édition et la première pour Gaël Charbau. Le nouveau directeur artistique a présenté Un Été au Havre et les douze œuvres d’art contemporain qui dessinent le parcours 2023, à découvrir du 24 juin au 17 septembre.

Pour Gaël Charbau, l’art ne doit pas seulement être dans la ville mais « s’infiltrer dans nos vies ». Depuis son arrivée en 2022, le nouveau directeur artistique d’Un Été au Havre a posé un autre regard sur la cité océane. « J’ai voulu comprendre où j’étais et ce dont les habitants rêvaient. Quinze œuvres sont déjà installées. Je prends la suite d’un événement bien posé. Ma tâche est conséquente mais elle est à mener sur un terrain fertile ». Gaël Charbau a souhaité aller « au-delà du centre Perret et de la plage, élargir le périmètre et la curiosité ». Une volonté de la Ville : « Un Été au Havre doit permettre de regarder la ville autrement. Les personnes doivent être surprises par la ville qu’ils connaissent ou ne connaissent pas », commente Édouard Philippe, maire du Havre.

Cet été 2023, l’art contemporain s’installe au Havre. La collection s’enrichit à partir du 24 juin de douze nouvelles œuvres. La mode s’invite dans la manifestation estivale avec Maroussia Rebecq. La styliste a imaginé Upcycling Solution, une performance en forme de défilé pour présenter des vêtements recyclés et réalisés avec les habitants. Des vêtements, il y en a aussi sur les sculptures d’Emma Ertzscheid. L’élève de l’école supérieure d’art et design du Havre et Rouen (ESADHaR) réutilise également pantalons, pulls, jupes et autres tee-shirts dans Coup de vent. Avec Didier Mencoboni, plusieurs quartiers du Havre seront traversés par Le Rayon vert. En lien avec le phénomène optique rare à observer dans le ciel, ce flash, une œuvre participative, s’étendra dans les espaces public et privés.

« Palinopsie » de Fleur Helluin

Un Été au Havre sera numérique. Dans Universal Tongue, projeté sur grand écran, Anouk Kruithof a réalisé un montage de vidéos rassemblant de multiples danses du monde. Grégory Chatonsky, artiste associé, présente le premier épisode, L’Espace latent, de La Ville n’existait pas. Il a travaillé à partir d’images d’archives et de photos plus récentes du Havre pour imaginer une autre cité et une autre histoire. 25 fresques seront installées sur plusieurs immeubles.

Mathieu Percier a déjà investi la ville, notamment la façade de l’hôtel de ville. Il va ajouter régulièrement un mot avec un suffixe en « té » à la devise républicaine. Le premier a été « volupté ».  Stefan Rinck, propose deux sculptures, It Bowl et Buffalo Croc, semblables à des créatures fantastiques. Mind And Senses Purified de Léo Fourdrinier permettra d’avoir un autre point de vue sur la mer. Les Coupes d’Isabelle Cornaro vont coloriser les baies vitrées de la gare du Havre.

Quant à Fleur Helluin, elle reproduit un bunker avec une structure de métal et de verre, Palinopsie. Il sera question d’exil dans L’Aurore apparaît de Pier Sparta en lien avec l’exposition sur l’Esclavage, mémoires normandes. Que se passe-t-il dans un quartier quand on y installe une œuvre ? : c’est le titre en forme de question de l’œuvre de Juliette Green. L’artiste tentera de répondre à travers une multitude de dessins, de phrases et de citations récoltés auprès des Cueilleurs d’histoires.

« Que se passe-t-il dans un quartier quand on y installe une œuvre ? » de Juliette Green © Darwin Factory

Infos pratiques

  • Du 24 juin au 17 septembre dans la ville du Havre
  • Parcours gratuit