Au Préau, une saison « sous nos yeux »

Photo : Simon Gosselin

Sous Nos Yeux : telle est la thématique de cette saison 2023-2024 du Préau, le CDN de Normandie-Vire. Entourée des nouvelles artistes associées, sa directrice, la metteuse en scène, Lucie Berelowitsch, la présente samedi 30 septembre.

Avec cette saison 2023-2024, Lucie Berelowitsch entame un second mandat à la direction du Préau, le CDN de Normandie-Vire. Un nouveau projet qui est « dans la continuité de ce qui a été proposé, avec une meilleure connaissance du territoire ». La metteuse en scène propose cette fois d’attacher une importance à ce qui se déroule Sous Nos Yeux, la thématique de cette nouvelle programmation. « Nous avions envie de parler de ce que l’on regarde et de ce que l’on ne regarde pas, de tout ce qui s’offre à nous. Aussi lorsque l’on a vu quelque chose, qu’en fait-on ? »

Le coup d’œil va autant vers les choses les plus intimes que vers le monde, sur soi-même  et sur les autres. Avec comme guide, des écritures classiques et contemporaines. Lors de cette saison, découpée en trois actes, Le Préau présente une histoire de famille étrange, Dan Då, Dan Dog de Pascale Daniel-Lacombe. Dans Tenir debout, Suzanne de Baecque s’est intéressée aux jeunes filles désirant devenir des Miss. Jean-Yves Ruf et Thibault Lacroix s’emparent de Beckett pour raconter toute l’absurdité du monde dans Vie et mort : rien de rien !. Lucie Berelowitsch reprend Port-au-Prince et sa douce nuit, un texte magnifique de Gaëlle Bien-Aimé. Là, un jeune couple clame son amour et sa douleur dans une ville meurtrie. Cosmos de Maëlle Poésy et Kevin Keiss est une épopée sur la conquête de l’espace en pleine Guerre froide.

Deux artistes associées

Pendant le festival À Vif qui clôt la saison, La compagnie Insoumise évoque l’exil, le tiraillement entre deux pays et deux cultures dans La Mémoire bafouée. Même thème dans Fille de de Leïla Anis. L’émancipation est le sujet de Lopakhine danse à Vire, un spectacle écrit avec des jeunes de la ville. I am what I am traverse Merci de votre compréhension, le spectacle de La Crevette-mante, en forme de crise existentielle. Durant l’année, Simon Falguières, auteur, comédien et metteur en scène, travaillera avec un groupe d’adolescents de Vire jusqu’à la représentation d’une pièce sur l’ennui, Le Cœur de la terre.

Lors de cette saison, Le Préau poursuit son compagnonnage avec les Dakh Daughters, groupe ukrainien de comédiennes, musiciennes et chanteuses, qui joueront Les Géants de la montagne de Pirandello. Il accueille de nouvelles artistes, notamment Penda Diouf, autrice de théâtre. « Je suis très intéressée par son écriture. Penda Diouf raconte des choses précieuses et concrètes. Elle a une langue d’une grande finesse qui parle du monde », confie Lucie Berelowitsch. Dans Gorgées d’eau, une pièce jouée dans le bocage, l’écrivaine décortique les liens intimes entre une mère et sa fille. Penda Diouf et Lucie Berelowitsch ont récolté des légendes, des croyances et des témoignages, point de départ de cette création, Sorcières, que jouera entre autres Hatice Özer, deuxième artiste associée au Préau.

Infos pratiques

  • Samedi 30 septembre au Préau à Vire
  • À 19 heures : présentation de saison. Gratuit
  • À 21 heures : concert de Dakhabrakha. Tarifs : 16 €, 10 €
  • Réservation au 02 31 66 66 26 ou sur www.lepreaucdn.fr