Simon Fleury succède à Philippe Cogney à DSN

Photo : L'Éclat

Philippe Cogney l’avait annoncé : il quittera ses fonctions de directeur de la scène nationale de Dieppe à la fin de cette année 2023. C’est Simon Fleury, à la tête de L’Éclat à Pont-Audemer, qui lui succèdera en janvier 2024.

Simon Fleury aime les challenges. Et il les relève avec habileté. Au théâtre de Duclair, pendant quatre ans, il a insufflé un nouvel élan et eu une attention toute particulière aux compagnies de la région. Directeur de L’Éclat à Pont-Audemer, il a renouvelé une programmation pluridisciplinaire et créé un festival pour les enfants. Le Noob qui clôt la saison marie l’art numérique et le spectacle vivant et offre d’étonnantes expériences immersives pendant un mois.

Simon Fleury quitte L’Éclat avec « un pincement au cœur ». Pendant ces sept années, « nous avons déployé avec l’équipe un projet, joyeux et singulier, qui nous ressemble. De plus, il a trouvé un écho au niveau du public et des professionnels. Il y a beaucoup d’enthousiasme à L’Éclat. Je vais partir avec le sentiment d’avoir apporté une pierre à l’édifice ». Il a été nommé à la direction de la scène nationale de Dieppe (DSN) pour succéder à Philippe Cogney en janvier 2024. Pour Simon Fleury, diriger une autre salle permet de « remettre en mouvement. Cela interroge nos façons de faire et nos pratiques, déplace nos regards, nos savoir être. Et j’aime ça ».

Des liens

Après Duclair, Pont-Audemer, il vient ainsi explorer un autre territoire. Cependant, Dieppe est une ville à laquelle il est tout particulièrement attaché. « J’ai un lien avec Dieppe. J’y ai fait une partie de mes études. Ce lien est historique et sensible. Même avec DSN ». Simon Fleury va arriver sur un territoire qu’il connaît bien. « Je ne serai pas perdu parce que j’ai des points de repères. Je sais qu’il sera nécessaire de renouveler ma grille de lecture parce que ce territoire a changé. Mais je me sens à l’aise ». L’attache affective n’explique pas seulement son souhait de diriger DSN. Il y a cette structure avec ses différents lieux, la grande salle, le Drakkar à Neuville-lès-Dieppe, le chapiteau itinérant. « Le projet est aussi solide et l’association, vivante. À Dieppe, il y a un lien avec la mer, l’Angleterre, le port… »

Et le projet à DSN ? Simon Fleury le garde encore secret. Il en dévoile juste les deux axes : « la transition numérique et la transition écologique. Ce sont les deux grands mouvements qui nous questionnent ». Il envisage également de rééquilibrer les disciplines artistiques dans la programmation en redonnant une autre place à la musique.