This is England, le festival du court-métrage britannique, créé par le Rouen Norwich club, revient pour une 12e édition du 11 au 19 novembre. Toujours à Rouen, au choix à l’Omnia ou au Kinepolis pour découvrir une soixantaine de films. British style garanti. Entretien avec Fanny Popieul, programmatrice.
Comment êtes-vous arrivée dans l’aventure This is England ?
C’est un enchaînement de hasards et de rencontres. Il faut remonter à Dinard quand je collaborais avec le festival du film britannique. J’étais linguiste à la base et passionnée de cinéma. This is England est arrivé et les connexions se sont faites.
Faire une programmation, ça veut dire beaucoup visionner…
Oui, beaucoup de films à voir à partir d’une plateforme sur laquelle réalisateurs et producteurs déposent leurs créations. En tout, pour la sélection, j’ai visionné environ 350 films. Très vite, on voit ceux qui ne sont pas à la hauteur. Et j’ai des critères : il faut que le film soit bien joué, bien écrit, qu’il soit original et qu’il dise quelque chose.
Au final, il en reste 1 sur 6. Sont-ils tous récents ?
Ils ont forcément été produits récemment. Il y a moins d’un an. Et je suis attentive à ce qu’ils soient variés, tant du point de vue du fond que de la forme. L’idée est de présenter un éventail large de la création, de la fiction au documentaire en passant par différents procédés d’animation… A noter que cette année, nous avons retenu 58 films, soit 20 % de plus que l’année dernière.
Peut-on distinguer une tendance cette année ?
La tendance trouve souvent son ancrage dans l’actualité. Et s’il fallait sortir un fil rouge, je dirais qu’il y a beaucoup de films sur le thème de la diversité.
Mais toujours « à l’anglaise »…
Les Britanniques gardent une manière bien particulière de s’exprimer. Ils portent un regard sur eux-mêmes avec beaucoup d’autodérision et ajoutent un humour sarcastique et/ou noir. Ils s’autorisent plus de choses que les Français qui gardent davantage de retenue. Et surtout, cela reste toujours subtil.
Quelles surprises réservez-vous du côté des films d’animation ?
Il est très important pour moi de montrer au public une grande variété de techniques ; que ce soit du « stop motion » ou de la pâte à modeler. Ce sont des passionnés qui font ces choses extraordinaires jusqu’à parvenir à donner vie à leurs créatures. Cette année, nous avons 14 films d’animations dont un travail avec de la laine cardée et même du fusain avec du sel de mer…
propos recueillis par Hervé Debruyne
Infos pratiques
- Du 11 au 19 novembre aux cinémas Omnia et Kinepolis à Rouen
- Programmation complète en ligne
- Aller au festival en transport en commun avec le réseau Astuce