Danser pour renouer avec le vivant

Photo : Mirabel White

Que serait un monde sans culture ? Réponse avec la compagnie Ayaghma de Nacim Battou dans Dividus. Cette pièce chorégraphique pour sept interprètes est présentée le 13 février à L’Éclat à Pont-Audemer, le 15 février au théâtre de Saint-Lô, le 18 février à l’Archipel à Granville, le 20 février à Juliobona à Lillebonne et le 22 février à la scène nationale de Dieppe.

Dans Dividus, Nacim Battou invente un monde futur. Son monde a traversé une apocalypse et donc considérablement changé. Maintenant, plus de créations artistiques, donc plus de spectacles et de public. Et tout cet héritage a été oublié. Un groupe, composé de derniers témoins, est là et se demande comment s’approprier à nouveau les lieux abandonnés. Interprétée du 13 au 22 février à L’Éclat, au théâtre de Saint-Lô, à l’Archipel, à Juliobona et à DSN par la compagnie Ayaghma, Dividus est une fiction, une dystopie pour s’interroger sur le caractère essentiel des arts et de la culture.

« Pourquoi exerce-t-on ce métier ? Pourquoi des gens se regroupent dans une salle ? Pourquoi a-t-on besoin de faire communauté, aussi éphémère soit-elle ? Quel sens donne-t-on à cela ? La réponse est vertigineuse et se traduit par plein de mini-réponses ». Pour ces différents projets artistiques, le danseur et chorégraphe a « une obsession de venir avec une page blanche » et « aime voir ce que le groupe a à dire. Leurs réponses sont gourmandes ».

« Une histoire de vibrations »

Pour être dans un présent, les danseurs convoquent évidemment le passé. « Danser, c’est discuter avec des mondes invisibles. Les corps portent en eux des héritages, des mouvements, des stress et des joies ». Il y a aussi l’énergie du moment qui incite à bouger. « C’est une histoire de vibrations », commente le danseur. 

Nacim Battou mêle les parts intimes des danseuses et danseurs qui viennent d’horizons chorégraphiques différents. « Les esthétiques se rencontrent à l’endroit de la danse. J’ai écrit ainsi une danse instinctive avec ces diverses matières et je me suis permis des digressions. Cela crée un langage universel pour raconter le monde et un groupe qui se met en action. C’est une façon de s’inventer des modèles alternatifs et des endroits refuges ». Dividus révèle une utopie, une société idéale pour renouer avec le vivant.

Infos pratiques

  • Mardi 13 février à 20h30 à L’Éclat à Pont-Audemer. Tarifs : 14 €, 10 €. Réservation au 02 32 41 81 31 et sur http://eclat.ville-pont-audemer.fr – Des places sont à gagner
  • Jeudi 15 février à 20h30 au théâtre de Saint-Lô. Tarifs : de 16 à 8 €. Réservation au 02 33 57 11 49 ou à theatre@saint-lo.fr
  • Dimanche 18 février à 16h30 à l’Archipel à Granville. Tarifs : de 18 à 12 €. Réservation au 02 33 69 27 30 ou sur www.archipel-granville.fr
  • Mardi 20 février à 20h30 à Juliobona à Lillebonne. Tarifs : de 20 à 6 €. Réservation au 02 35 38 51 88 ou sur www.juliobona.fr
  • Jeudi 22 février à 20 heures à la scène national de Dieppe. Tarifs : 19 €, 12 €. Réservation au 02 35 82 04 43 ou sur www.dsn.asso.fr
  • Durée : 1h10