La compagnie Rémusat crée “Paysage(s)”

photo : Céline Fouchereau

Paysage(s) dessine une cartographie de l’amour. La nouvelle création de la compagnie Rémusat, écrite par Nadège Cathelineau et mise en scène par Aurélie Édeline, se joue mardi 9 avril au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux, puis les 18 et 19 avril à la salle Louis-Jouvet à Rouen.

Gwen et Martin ne se connaissent pas vraiment. Les voilà formant un duo lors d’une randonnée. S’engage alors une conversation entre ces personnages qui trimbalent leur peine de cœur. Il y a chez ces deux-là beaucoup de doutes, de contradictions, quelques pertes d’illusion, du désenchantement. 

C’est le début de l’histoire de Paysage(s), une pièce de théâtre commandée par Aurélie Édeline à Nadège Cathelineau. « Il y a une grande complicité entre nous. Nous échangeons beaucoup.  Nous sommes comédiennes toutes les deux. Comme je voulais une comédie, Nadège a l’humour, le mordant », remarque la metteuse en scène, fondatrice de la compagnie Rémusat. Le sujet : l’amour. « J’avais envie d’interroger cette relation hétéronormée. Après Un corps à soi, une prise de parole féministe, je souhaitais parler aussi des hommes. Je suis tiraillée entre ce que je pensais d’eux et ma réalité ».

Dans les méandres des sentiments

Pour écrire Paysage(s), l’autrice s’est nourrie des témoignages de Gwenaëlle Mendonça et Martin Legros qui jouent Gwen et Martin. « Cela a créé un premier dialogue entre eux, se réjouit Aurélie Édeline. Un comédien ou une comédienne n’est pas de la même manière au plateau quand il est impliqué. Ils ont également dû se livrer. Nous sommes dans un théâtre intime »

Présentée au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux et à la salle Louis-Jouvet à Rouen, cette pièce est une randonnée métaphorique. Gwen et Martin traversent autant de paysages que de sentiments provoqués par l’amour. « L’état amoureux met le corps à l’épreuve. Cela se traduit par des choses infimes. Il nous a ainsi fallu trouver un geste pour chaque paysage », indique la metteuse en scène. 

Dans Paysage(s), il y a le texte de Nadège Cathelineau et aussi les compositions originales de Louis Sady. « L’amour est associée à la musique. Celle-ci permet également d’avoir accès aux pensées intérieures de Gwen et Martin », commente Aurélie Édeline. Les deux personnages avancent en suivant les méandres de leurs émotions. Ils font l’expérience de cette marche pour oublier certaines affres de la vie et tenter de guérir leurs blessures.

Infos pratiques

  • Mardi 9 avril à 20 heures au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux. Tarifs : de 19 à 10 €. Réservation au 02 35 97 25 41 ou sur lrv-saintvaleryencaux.com
  • Jeudi 18 et vendredi 19 avril à 20 heures à la salle Louis-Jouvet à Rouen. Tarifs : 10 €, 5 €. Réservation au 02 35 70 22 82 ou sur www.cdn-normandierouen.fr
  • Durée : 1h30