Sept musiciens rouennais et lituaniens composent une fresque musicale

photo : Jean-Pierre Sageot

Dans le cadre de la Saison de La Lituanie en France, le Labo Victor Hugo est le lieu de résidence de sept musiciens rouennais et lituaniens qui ont à peine une semaine pour écrire une œuvre. Celle-ci sera jouée samedi 28 septembre au Monde flottant à Bonsecours. Listening to a river

Listening to a river… C’est la thématique de cette résidence, organisée dans le cadre de la Saison de La Lituanie en France pour sept musiciens. Quatre, Kamilė Rimkutė, Audrius Šimkūnas, Donatas Bielkauskas et Kristijonas Lučinskas, viennent de Kaunas en Lituanie. Les autres, Méryll Ampe, Gilles Dequidt et Hubert Michel, des Rouennais, font partie de Module étrange. Leur objectif : composer ensemble une œuvre qui sera interprétée samedi 28 septembre au Monde flottant à Bonsecours.

Tous ont installé leur matériel au Labo Victor Hugo à Rouen, lieu de la résidence. Le groupe lituanien s’imprègne de l’ambiance de la ville, découvre son architecture, ses monuments et son fleuve. Il part aussi collecter les sons et autres bruits singuliers. Kristijonas Lučinskas retrouve à Rouen des atmosphères de sa ville natale. « C’est aussi un port. Le fleuve est un lieu symbolique qui permet d’être connecté, d’être en partage ».

Audrius Šimkūnas puise uniquement des sons dans la nature pour écrire sa musique. « Je les laisse tels qu’ils sont. Ce qui permet d’être en connexion avec le vivant. Là, j’ai cherché des sons de l’eau pour coller au thème. Pour moi, il y a plusieurs façons d’écouter le son de l’eau. Il faut prendre différentes perspectives ». Quant à Donatas Bielkauskas, il va puiser son inspiration « dans les gens. Je mêle une musique expérimentale au répertoire traditionnel des pêcheurs interprété quand ils partent en mer ». Enfin Kamilė Rimkutė souhaite rester dans son répertoire, « organique comme une rivière. Dans la musique, je n’aime pas les structures régulières. Je préfère créer des sons au fil de l’eau ».

Dans cette composition, Listening to a river, Gilles Dequidt veut « entrer en résonance » avec les trois installations, imaginées pour Plouff, comme les COURANTs D’AIRs, des sculptures vidéo et sonores, et les SynthÉoliens, deux installations en forme d’éolienne. Pour Méryll Ampe, l’eau, « c’est un courant, un flux, une dynamique. J’ai pensé à un flux sonore. On ne va pas entendre l’eau mais son énergie. C’est ce que je recherche ». Enfin, Hubert Michel a puisé dans sa banque de sons en ayant une question en tête. « Que m’évoque la Seine ? J’ai pensé au côté industriel avec les péniches. Il y aura des sons qui évoqueront la puissance de l’industrie et d’autres, provenant de synthés ».

Cette grande fresque musicale sera une suite de solos et de duos pour se terminer par une jam.

Infos pratiques

  • Samedi 28 septembre à 20 heures au Monde flottant à Bonsecours
  • Durée : 2 heures
  • Tarif : 1 €