Sur le “Mothership” de MNNQNS

photo : DR

Ce ne sera pas seulement un concert mais un spectacle fait de sons et de lumières. Rejoint par Raphaël Quenehen, MNNQNS présente ainsi Mothership, une création imaginée avec le Nautilus, le synthétiseur modulaire de Robin Plante. C’est mercredi 13 novembre au 106 à Rouen.

MNNQNS, sans guitare. Étrange, pour un groupe de rock ! Avec Mothership, joué mercredi 13 novembre au 106 à Rouen, MNNQNS s’est lancé dans un « exercice de style », comme le définit Grégoire Mainot, batteur du groupe. Pas de guitare donc mais une batterie, des claviers et le synthétiseur modulaire de Robin Plante, le Nautilus. C’est autour de cette machine fabuleuse que s’est écrit et composé Mothership.

Le projet a commencé à trotter dans les têtes des quatre musiciens rouennais il y a un peu plus de trois ans lors de discussions sur le choix des morceaux à inscrire sur la set list des concerts. Un choix qui génère toujours des frustrations. Pour les évacuer, le quatuor a tout d’abord pensé à enregistrer dans une vidéo une session avec les titres non sélectionnés. Une autre idée, bien plus originale, a ensuite cheminé. Pendant le confinement, les membres de MNNQNS ont aidé leur ingénieur du son, Robin Plante, à construire le Nautilus. « Tous les jours, nous allions chez lui. Nous soudions. Nous fabriquions des câbles. Et nous avons eu envie d’utiliser cette machine », se souvient Grégoire Mainot.

Avec ce nouvel instrumentarium, MNNQNS a posé de nouvelles contraintes d’écriture. « Cela m’a toujours inspiré d’avoir des contraintes, confie le batteur. Cela permet de ne pas s’éparpiller. Quand on compose, il faut se demander si on respecte ce qui a été dit et si on reste vraiment focalisé sur une idée ». Mothership est alors lancé avec ce Nautilus, le guide dans la construction d’un nouvel univers.

Pour ce projet, MNNQNS fait à nouveau appel au saxophoniste Raphaël Quenehen. Une évidence pour Grégoire Mainot. « Au moment de la composition, je pensais à lui. Raphaël a un jeu que j’adore et une grande virtuosité. C’est un plugging humain. Quand on lui dit, ce serait bien que tu joues avec plus d’innocence ou que tu sois plus rêveur, ça marche à chaque fois ». Quant à la voix d’Adrian d’Épinay, elle tient une place différente. « Je voulais casser l’image du groupe. En fait, nous sommes le groupe d’une machine. La voix est l’élément le plus humain et reste puissante. Parfois, elle est un outil instrumental, à d’autres moments, elle est dans le chant pour humaniser le discours ».

Mothership a été imaginé comme un spectacle à l’esthétique rétro futuriste et psyché, déjà présente dans le deuxième album, The Second Principle. Elle est une bande son d’une heure et demie d’une traversée dans un univers abstrait.

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