Quel est l’impact de la couleur de la peau dans les relations humaines ? C’est la question que soulève la compagnie Hors d’œuvres de Fanny Catel et Jean-Noël Françoise dans La Part du lion. Le spectacle théâtral et musical est présenté à La Cidrerie à Beuzeville, à Juliobona à Lillebonne, au théâtre municipal à Coutances et à La Renaissance à Mondeville.
Ce soir se tient dans un bar une fête nationale. Quatre personnages sont là. Il y a un homme blanc, un peu naïf, une femme blanche, telle Marianne portant une histoire et des valeurs. Il y a aussi un homme noir qui observe et note leurs contradictions et une femme métisse, considérée comme noire en France et blanche au Bénin. La couleur de la peau et son incidence sur les relations humaines sont au cœur de leur discussion.
Après l’évolution des relations entre les hommes et les femmes dans Larmes de crocodile, la compagnie Hors d’œuvres se penche dans La Part du lion sur un autre sujet abordant le rapport de domination, le racisme systémique. « Étant blancs, français, européens, avec l’héritage d’une histoire, nous nous sommes posé cette question : avons-nous des comportements racistes ? », s’interroge Fanny Catel, comédienne, metteuse en scène et cofondatrice de la compagnie avec Jean-Noël Françoise.
Retour à l’histoire
Comme dans Larmes de crocodile, les deux artistes sont remontés dans le temps. « C’est la base pour comprendre comment nous en sommes arrivés là, remarque Fanny Catel. Dans le spectacle, il y a des citations historiques. Par exemple, nous avons vu des images de l’exposition universelle à Paris où des personnes noires étaient parquées comme dans un zoo. Les visiteurs venaient regarder comment elles vivaient. Elle serait quoi cette exposition universelle si les personnes blanches avaient été parquées à leur place ? »
Présenté dans plusieurs théâtres normands, La Part du lion est le fruit d’une écriture plurielle pour évoquer l’histoire, celle de l’esclavage et de la colonisation, et les idées trop ancrées avec leurs mécanismes de propagation. Sans oublier les utopies. D’où cette nouvelle fête nationale, joyeuse, pour déconstruire les archétypes et déboulonner quelques statues. Les quatre personnages, joués par Jean-Noël Françoise, Haïla Hessou, Armel Malonga et Clarisse Texier, prennent la parole et chantent. « La musique accompagne le texte. Elle lui donne du corps ». Dans La Part du lion, la compagnie Hors d’œuvre ajoute les dessins d’Adjim Danngar qui installent le décor.
Infos pratiques
- Jeudi 21 novembre à 20h30 à La Cidrerie à Beuzeville. Tarifs : 14 €, 11 €. Réservation au 02 32 57 72 10 ou sur www.lacidrerie.beuzeville.fr
- Jeudi 12 décembre à 20h30 à Juliobona à Lillebonne. Tarifs : de 20 à 6 €. Réservation au 02 35 38 51 88 ou sur www.juliobona.fr
- Mardi 17 décembre à 20h30 au théâtre municipal à Coutances. Tarifs : de 18 à 9 €. Réservation au 02 33 76 78 68 ou en ligne
- Jeudi 23 janvier à 19h30 à La Renaissance à Mondeville. Tarifs : de 16 à 8 €. Réservation au 02 31 35 65 94 ou en ligne
- Durée : 1h20