Dans Affranchies, les codes sociaux imposés volent en éclat. La chorégraphe Amalia Salle, fondatrice de la Compagnie Bahia, compose une partition de hip-hop et de danse contemporaine pour cinq interprètes qui expriment un fort besoin de liberté. La pièce est présentée le 3 décembre au théâtre Juliobona à Lillebonne, puis le 16 janvier au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux et le 18 janvier à l’Archipel à Granville.
Affranchies évoque une quête de liberté. La liberté, une thématique qui s’est imposée à Amalia Salle à la sortie de la crise sanitaire. « Nous étions enfermés chez nous. C’était une période sombre, notamment pour le milieu artistique. Tout le monde pouvait travailler. Sauf nous ! Et nous ne savions pas combien de temps nous serions encore bloqués. Nous ne pouvions plus vivre de notre art. Tout ce temps-là a été un mélange d’émotions et de pétages de câble. Non seulement, nous étions enfermés mais nous avions aussi la bouche cousue ».
Les retrouvailles entre la chorégraphe et les interprètes de sa Compagnie Bahia ont été des moments d’échanges sur les injonctions, les codes sociaux et autres clichés imposés par la société aux femmes. « Nous sommes devenues des machines, des éléments de cette chaine où on produit et on consomme. Il y a une sorte d’aliénation ». Alors avec les cinq danseuses, Amalia Salle prend la parole dans Affranchies, un spectacle chorégraphique présenté au théâtre Juliobona à Lillebonne, au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux et à l’Archipel à Granville.
Dans Affranchies, le groupe exprime plusieurs émotions, de la sérénité à la rage, de la frustration à l’amour, avec un vocabulaire chorégraphique mêlant hip-hop et danse contemporaine. Dans cet élan généré par l’énergie de la danse, « il y a une recherche de connexion à soi, aller au plus profond de soi-même et laisser tomber le masque, remarque Amalia Salle. Comment faire pour s’écouter ? Comment faire aussi pour s’écouter ensemble ? La fraternité et la sororité sont indispensables ».
Les cinq interprètes, Marion Agosta, Philippine Dinelli, Tessa Egger, Mat Ieva et Clémence Rionda, avec chacune leur personnalité, cherchent ensemble à devenir des femmes affranchies avec une détermination et une puissance au rythme d’un jazz électro et des Quatre Saisons de Vivaldi.
Infos pratiques
- Mardi 3 décembre à 20h30 au théâtre Juliobona à Lillebonne. Tarifs : de 20 à 6 €. Réservation au 02 35 38 51 88 ou sur www.juliobona.fr – Des places sont à gagner
- Jeudi 16 janvier à 20 heures au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux. Tarifs : de 19 à 10 €. Réservation au 02 35 97 25 43 ou sur lrv-saintvaleryencaux.com
- Samedi 18 janvier à 20h30 à l’Archipel à Granville. Tarifs : de 18 à 8 €. Réservation au 02 33 69 27 30 ou sur www.archipel-granville.fr
- Durée : 1 heure