Antonin Le Faure joue Schubert au Clos des fées

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Antonin Le Faure est en concert avec l’ensemble Fabrique nomade les dimanches 16 février et 6 avril au Clos des fées à Paluel. L’altiste, plusieurs fois récompensé, interprète avec la formation en trio et en quatuor des œuvres de Schubert.

M. Tortue, c’est le surnom donné tout gentiment à Antonin Le Faure. Le musicien se déplace très rarement sans son alto sur son dos, devenu « un complice, un compagnon de route ». Il joue depuis 2014 sur le même instrument. « Je le chéris ». Antonin Le Faure a suivi les conseils de sa professeure de chant. « Elle m’a dit que j’avais un vrai talent de musicien et que ma voix s’accordait au registre de l’alto. Je me suis alors lancé ».

Lauréat de plusieurs prix, Antonin Le Faure, assouvit son appétit pour divers répertoires. L’alto « offre beaucoup de possibilités dans la manière de le jouer et une grande profondeur. Je ne remets jamais en doute mon amitié pour lui. Même s’il ne répond pas toujours aussi bien que je le voudrais. Beaucoup de compositeurs ont été des altistes et ont porté un intérêt pour les sons de l’instrument. Il y a eu Mozart, Beethoven, Britten, Schubert… »

« Schubert, c’est le compositeur du délicat »

Schubert justement, il est au répertoire des deux concerts que le musicien joue les 16 février et 6 avril au Clos des fées avec l’ensemble Fabrique nomade. « Schubert, c’est le compositeur du délicat », indique Antonin Le Faure. Avec Martina Rodriguez, au violoncelle, et Szuhwa Wu, au violon, il interprète  tout d’abord le Trio à cordes n°2. Dans cette œuvre, « on ressent l’influence de Mozart. Schubert joue sur les couleurs et les silences ». Aux côtés de Noëmi Schindler, au violon, Antonin Le Faure retrouve ensuite les deux musiciennes pour La Jeune Fille et la mort. « C’est un monument, la pièce maîtresse de Schubert. Elle est une œuvre tellement forte et accomplie dans le dialogue entre les instruments. Il a su transmettre tant d’émotion ».

Lors des concerts, Antonin Le Faure tente de « retrouver ce que le compositeur a écrit. C’est pour cette raison qu’aucune pièce est facile. Non seulement, il faut transmettre l’idée du compositeur mais aussi donner son interprétation ». Au programme également : The Compagnon Guide To Rome d’Andrew Norman et Fogg de Lorenzo Bianchi-Hoëch le 16 février, Ripples Never Comme Back de Michel Tadini le 6 avril.

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