Ils sont Les Peintres au charbon, des mineurs de fond devenus des artistes qui ont formé The Ashington Group en Angleterre. Les Messagers adaptent à la scène cette histoire racontée par Lee Hall. La pièce de théâtre est jouée jeudi 24 avril au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux et samedi 26 avril à l’Archipel à Granville.
« J’ai été très touché par ces mineurs qui ont découvert un autre pan de la vie et se sont épanouis grâce à la peinture et la sculpture. Il n’y avait pas de culture dans ma famille. Moi aussi, je viens d’un milieu ouvrier. Cette histoire fait un écho à mon parcours et questionne la manière dont on s’élève quand on vient d’un milieu prolétaire. Comment on s’élève ? À quel prix ? Et jusqu’à quel point ».
Adrien Popineau s’empare de l’histoire de ces hommes. Des mineurs du Northumberland, dans le nord de l’Angleterre, ont fondé en 1934 The Ashington Group. Leur passion : l’art. Leur désir : devenir des peintres et des sculpteurs. Ils y parviendront seuls. « C’est leur singularité. Ils sont partis de rien. Ils n’ont pas appris les grands peintres et tous les principes académiques. Ils n’ont pas une façon de faire ou un style. Même si certains établissent des liens avec le travail de Buffet. Cela pose d’ailleurs la question de la filiation parce qu’ils ont créé quelque chose de nouveau ». Tous ces hommes parviendront surtout à révéler leur talent dans des œuvres, toujours exposées au Woodhorn Colliery Museum à Ashington, qui content leur quotidien.
Adrien Popineau met en scène la pièce de Lee Hall, The Pitmen Painters, traduite par Fabrice Melquiot. Avec Les Peintres au charbon, présentée au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux et à l’Archipel à Granville, par Les Messagers, il a souhaité « faire honneur à cette histoire vraie. Nous avons intégré le public au spectacle et on va entrer au fur et à mesure dans la narration » avec des personnages au caractère affirmé. « Nous ne les voyons pas dans leur statut d’ouvrier mais nous les montrons dans des métiers besogneux. Ils sont à la machinerie, changent la scénographie, montent les cadres pour installer leur toile blanche. Le public peut ainsi se projeter dans leur histoire ». Chacun des Messagers doit alors jouer « avec son énergie pour une incarnation parfaite ».
Infos pratiques
- Jeudi 24 avril à 20 heures au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux. Tarifs : de 19 à 10 €. Réservation au 02 35 97 25 43 ou sur lrv-saintvaleryencaux.com
- Samedi 26 avril à 20h30 à l’Archipel à Granville. Tarifs : de 18 à 8 €. Réservation au 02 33 69 27 30 ou sur www.archipel-granville.fr
- Durée : 1h10
- À partir de 12 ans