Lucie Berelowitsch met en scène La Chanson de la forêt, une pièce de théâtre écrite à partir d’une fable ukrainienne. La directrice du CDN de Normandie-Vire a réuni 70 comédiens, danseurs et musiciens dont les Dakh Daughters et des élèves dans ce spectacle qui ouvre mardi 13 mai le festival À Vif au Préau.
La Chanson de la forêt est une grande fresque imaginée par Lessia Ukraïnka (1871-1913). « Elle est une grande autrice ukrainienne. C’était une femme engagée qui a été la première à parler de sororité et à écrire du théâtre en Ukraine. Elle redevient aujourd’hui une sorte de symbole. Il y a dans son écriture quelque chose de moderne et de contemporain, de concret et de poétique ». Lucie Berelowitsch, directrice du CDN de Normandie-Vire, met en scène cette pièce théâtrale, musicale et chorégraphique pour l’ouverture du festival À Vif mardi 13 mai au Préau.
Dans La Chanson de la forêt se croisent des êtres humains et des créatures mythologiques. Lucas, un joueur de flûte, est parti à la recherche de l’arbre de vie dans les montagnes. Il veut sauver son oncle, Léon, très malade. En chemin, il rencontre Dryade, la divinité protectrice des arbres et des forêts, et en devient très épris. Cette histoire d’amour romantique sera contrariée autant par les familles et les habitants du village de Lucas que par les ondins et les diablotins.
Le plateau du Préau devient une vaste forêt où s’installe une ambiance féerique. Le réel s’entrelace avec l’imaginaire, la magie et le fantastique. La metteuse en scène y réunit 70 comédiennes et comédiens, chanteuses et chanteurs, danseuses et danseurs, professionnels et amateurs, dont les Dakh Daughters et une cinquantaine d’élèves. « C’est une aventure humaine très joyeuse » pour parler d’amour et de nature.
Infos pratiques
- Mardi 13 mai à 20h30, jeudi 15, vendredi 16, lundi 19 et mardi 20 mai à 14 heures au Préau à Vire
- Durée : 1h30
- À partir de 10 ans
- Tarif : 5 €
- Réservation au 02 31 66 66 26 ou sur www.lepreaucdn.fr
Elles sont « Surprenantes ! »
Surprenantes ! : c’est l’adjectif retenu par Lucie Berelowitsch pour qualifier cette nouvelle édition du festival À Vif qui clôt la saison du Préau du 13 au 21 mai à Vire et dans le Bocage. « Les cinq spectacles programmés sont beaucoup autour des surprises de la vie. Il y a des interrogations sur la manière dont on se réinvente et on réinvente sa vie, sur la capacité à ne pas rester sur des sentiers battus et à transformer les choses. Comment se surprendre et surprendre les autres ? ».
Les cinq pièces traversent cette thématique durant ce festival destiné aux adolescents. Comme La Chanson de la forêt de Lessia Oukraïnka, inspirée du folklore ukrainien. Dans I’m deranged, Mina Kavani est seule en scène. Cette actrice iranienne qui a quitté son pays pour vivre ses rêves raconte la force et le courage nécessaire pour construire une vie ailleurs. Les Histrioniques sont cinq, Louise Brzezowska-Dudek, Nadège Cathelineau, Marie Coquille-Chambel, Séphora Haymann et Julie Ménard. Cinq membres du collectif #MeTooThéâtre qui aborde la domination masculine.
La compagnie Diplex fait de Britney Spears une héroïne tragique dans My Loneliness Is Killing Me, une pièce de théâtre écrite à partir de témoignages, d’interviews et de chorégraphies interprétées avec des artistes amateurs. Tommy Milliot, directeur du Nouveau Théâtre de Besançon, met en scène L’Arbre à sang, une histoire d’Angus Cerini sur trois femmes, une mère et ses deux filles, qui assassinent un mari et père violent et se retrouvent avec un corps encombrant.