Depuis la sortie du premier album, Cooleur, en 2022, rien arrête Julien Granel. Il enchaine les concerts dans les salles et dans les festivals et emporte avec lui son univers multicolore. Chez Julien Granel, il y a en effet beaucoup de couleurs, les plus vives, les plus lumineuses et les plus explosives. À ce petit monde joyeux, il a écrit une bande son empreinte de pop, de funk, d’électro et d’une folie communicative. Avec Julien Granel, repéré par le monde de la mode, notamment Christian Louboutin et Jean-Charles de Castelbajac, on chante et on danse sur Sunlight, Feel Good, Vers Le Soleil ou encore Plus fort. Il est en concert mercredi 14 mai au 106 à Rouen. Entretien.
Comment qualifiez-vous cette tournée ?
Elle est un grand plaisir. C’est une tournée marathon avec 180 dates l’année dernière et elle continue jusqu’en octobre. Elle me permet de me rendre compte que chaque concert est un moment précieux. Il y a la surprise de voir des gens partout. Ma période préférée reste les festivals. J’aime ces moments où les artistes et les publics sont mélangés. C’est aussi pour moi un moyen de toucher de nouvelles personnes.
Vous êtes seul sur scène. Pourquoi ce choix ?
Je suis seul autour de mes machines et de mes synthés. Cela me permet d’improviser avec le public, de changer les structures des morceaux ou la set-list. Cela me donne aussi une plus grande liberté. Je suis comme un homme-orchestre.
Est-ce que la composition d’un album est aussi une aventure colorée ?
Oui, complètement parce que c’est un voyage intérieur où se mélangent diverses émotions. C’est à l’image de la vie. J’ai voulu cet album très personnel pour pouvoir me présenter. Avec un premier disque, il était important pour moi de faire comprendre ce que sont ma musique, mon propos et mes messages.
Et les messages sont surtout positifs.
Oui, complètement. Ma musique est faite pour rendre les gens heureux et les faire danser.
Vous n’êtes pas dans une bulle. Vous ne restez pas indifférent aux troubles dans le monde.
Aujourd’hui, la musique est une échappatoire dans ce climat si lourd. C’est pour cette raison que j’aime les concerts. Ce sont les endroits où il y a un lâcher prise et où se retrouvent une diversité de personnes. C’est génial et très beau.
La peur du vide que vous évoquez dans Ensemble vient ensuite.
Totalement, surtout dans une vie où tout va assez vite. Quand on a plusieurs dates à la suite et quand tout s’arrête, on se retrouve seul dans le calme. Et c’est étrange.
C’est pour cette raison que vous considérez chaque jour comme le premier et le dernier ?
Oui parce que tout simplement la vie est courte. Je veux vivre à 2 000 à l’heure, profiter de chaque journée. Chaque moment est à la fois fragile et précieux.
D’où vient cet attrait pour les couleurs ?
Depuis que je suis tout petit. Je portais déjà beaucoup de couleurs. C’est pour moi une marque d’ouverture d’esprit et d’opposition à des conventions. Porter des couleurs me rend heureux et me rassure d’être différent.
Est-ce que cela vous rend optimiste ?
Oui, cela lutte contre le climat lourd d’aujourd’hui et me donne de l’énergie.
Votre album est sorti en 2022. Vous multipliez les concerts. Avez-vous eu le temps de penser au prochain album ?
Oui, je travaille sur le prochain album. Je vais d’ailleurs bientôt sortir un titre. J’ai pu faire un break de trois mois pendant la tournée. J’ai profité de ce temps pour aller à New York et faire du son. Ce n’était pas évident parce qu’il a fallu trouver de l’énergie. Mais je suis content de l’avoir fait et cela raconte de nouvelles choses. Ce futur album sera dans une continuité avec une même musique solaire. Je reste fidèle à ce que je suis dans la vie.
Infos pratiques
- Mercredi 14 mai à 19h30 au 106 à Rouen
- Première partie : Violet Indigo
- Tarifs : de 27,50 à 18 €
- Réservation au 02 32 10 88 60 ou sur www.le106.com
- Aller au concert en transport en commun avec le réseau Astuce