La Route du livre à Rouen : Elvire de Cock au Grand Nulle Part

La Route du livre passe samedi 13 juin par la librairie Au Grand Nulle Part à Rouen. Fred Sandon reçoit Arnaud Nebbache et Elvire de Cock. Femme de talent aux traits élégants, elle multiplie les projets. Au Grand Nulle Part, elle dédicace L’Héritage des TaÏronas.

 

photo_bio_ elvire de cock edc02Elle vit à Paris et à Bruxelles. Alors la Normandie ? Elle s’y est intéressée pour réaliser L’Héritage des Taïronas. Cette histoire écrite avec Stéphane Beauverger et François de La Ruquerie se déroule en partie aux alentours de Pont-Audemer. « Je suis Belge mais j’aime la Normandie intellectuellement. Il y a un côté romanesque qui me plaît bien. Je suis aussi du nord. Il y a donc une attirance naturelle. J’aime cette atmosphère, ces couleurs… »

 

Les couleurs justement, Elvire de Cock effectue un travail très subtil, élégant. « Avec la couleur, on peut faire passer beaucoup de sensations. Il faut faire sentir les contrastes. Les reflets ont aussi toute leur importance ». Elvire de Cock est une touche à tout. Elle est à la fois dessinatrice, illustratrice, coloriste et graphiste. « Dans ce métier, il faut savoir tout faire, être des MacGyver ».

 

Pour en arriver là, elle a pris différentes directions. Calée en maths, elle a commencé par des études scientifiques. « Mais les maths abstraites me bloquaient ». Détour par l’architecture. « Je m’éclatais en dessin. J’adorais travailler sur les perspectives, les volumes ». Puis, la bande dessinée est revenue au grand galop. « J’ai toujours aimé dessiner mais j’étais persuadée que ce n’était pas un vrai métier. Donc, la bande dessinée n’a jamais été une révélation fulgurante puisque j’étais dans le déni ».

 

Lire une bande dessinée n’était pas non plus son passe-temps favori. « J’ai été marquée par des séries comme Astérix, Tintin, Yoko Tsuno… Désormais, j’ai du mal à lire avec insouciance. Quand je lis une bande dessinée, j’ai l’impression de continuer à travailler. Je suis une éponge en fait. Et j’ai tendance à reproduire ce que je vois de manière inconsciente ». Elvire de Cock va chercher l’inspiration dans la littérature, la photographie « pour les cadrages », le cinéma… Elle réalise des décors magnifiques avec des traits délicats et des couleurs joliment travaillées. Il y a beaucoup d’élégance dans L’Héritage des Taïronas, une histoire vraie et romantique. Celle de l’aïeul de François de La Ruquerie, Richard de la Ruquerie qui part à l’aventure pour oublier son amour de jeunesse.

 

La Route du livre

  • Au Grand Nulle Part : Arnaud Nebbache, Elvire de Cock
  • Le Bazar du Bizarre : Pierre Loyvet, Nicolas Pona
  • Bibliothèque Parment : Nikopek
  • Librairie Funambules : Sébastien Vasta, Christian Clères
  • Lumières d’Août : Steve Baker, 20 Centimes dans l’eau
  • L’Armitière : Charles Fréger, Emem, Jean-Marc Pitte, Jean-Christophe Ruffin
  • Le Rêve de l’escalier : Christophe Quet, Stéphane L’Hôte
  • Les Mondes Magiques : Eric Héliot, Dorothée Piatek
  • Le Lotus : Audrey Levitre, Grégory Mahieux, Astrid de Gueser
  • Ici et Ailleurs : Wallace, Stephan Agosto
  • Atelier Terre et Feu : Hugues Barthe, François Reynaud, Juan-Maria Cardoba

 

Lire également l’interview de Christophe Quet