Le Louxor, les danseuses et danseurs vont l’adorer

Danser, faire danser, faire découvrir la danse : ce sont les objectifs du Louxor, un projet de dancing itinérant pour promouvoir cet art et soutenir la création contemporaine. Frédérique Unger le porte avec un collectif depuis plus de deux ans.

Une idée

L’étude est désormais terminée. Avant de franchir cette étape, il y a eu plus de deux ans de réflexion. Frédérique Unger est danseuse, chorégraphe et cofondatrice d’étantdonné. Elle crée, gère avec Jérôme Ferron cette compagnie indépendante, repérée dans le milieu artistique, mène des actions pédagogiques… « Ce parcours m’a permis de me rendre compte qu’il y a des mondes différents de la danse, des lieux cloisonnés ». Pourquoi pas un lieu unique pour les réunir  afin d’offrir des conditions pour une rencontre entre les artistes professionnels et le public, de proposer des ateliers, des spectacles et autres événements festifs sur tout le territoire normand, d’encourager la pratique et enfin de lever certaines idées reçues sur un art souvent méconnu.

Une structure

Pour découvrir et vivre la danse, Frédérique Unger a imaginé le Louxor avec un collectif.  « Pour danser, nous avons tous besoin de la même chose : un plancher ». Le Louxor est donc tout d’abord un plancher, démontable, de 20 mètres long et de 15 mètres de large, avec des gradins modulaires de 100 places. Une grande tente avec des éléments en acier et une toile transparente abritera le tout. « C’est une structure sophistiquée à déploiement rapide. Elle n’a besoin de poteaux pour être maintenue mais peut supporter un gril technique ». S’ajoutent deux caravanes pour accueillir les équipes artistiques et trois containers pour le stockage de matériel.

Des offres multiples

Le Louxor est pensé pour présenter diverses pratiques de la danse, favoriser la création, la diffusion, la formation. Sans oublier le divertissement. « La danse est pratiquée par plaisir, pour se rassembler et s’émanciper. Tout cela définit des offres marchandes et non marchandes » qui construisent un modèle économique. Au programme : des représentations de spectacles chorégraphiques pour tous les publics, des ateliers d’initiation et de sensibilisation, des séances de remise en forme par la danse, des résidences de compagnies, des compétitions de danse sportive, des prestations à la carte et un bar. 

Sur les routes

La vie du Louxor va suivre le rythme des saisons. Même si la structure sera chauffée, elle fera une pause hivernale pour les opérations de maintenance. Le Louxor sera sur les routes du 1er avril au 1er décembre et pourra s’implanter jusqu’à trois mois dans une même commune « afin de travailler sur le long terme avec le public », précise la chorégraphe. Prochaine étape du projet : la recherche de partenaires financiers et d’1 million d’euros pour la construction de la structure. L’ouverture du Louxor est prévue au printemps 2022 avec une équipe de six personnes.