Lascaux a très vite fait le buzz, joué dans différents festivals (Le Rock dans tous ses états, Terrasses du jeudi, Les Mauvaises Graines, Rock in the Barn…). Il manquait un album. Le voilà : Losing Sleep, sorti en version digitale, contient huit titres très british, nourris par le live.
« Nous sommes arrivés en studio avec beaucoup de pression. Il ne fallait pas se rater ». Lascaux a plutôt bien assuré lors de l’enregistrement de ce premier album. Losing Sleep est en effet une réussite, une délicieuse plongée dans un rock british aux couleurs eighties. On retrouve toute l’énergie de Lascaux déployée sur scène. Mais pas seulement. Les quatre garçons ont apporté nuance et profondeur aux huit titres. Losing Sleep, ce sont des mélodies accrocheuses faussement naïves, des instants explosifs, enjoués et des moments plus sombres, plus orageux, un beau travail sur les chœurs. Le chant de Clément est plus ample.
C’est en Angleterre avec The Kid Kapichi que Lascaux a enregistré Losing Sleep, tout d’abord aux Chapel Studios à Sheffield, puis à Chelsea. « Nous avons eu des conditions au delà de celles que l’on espérait », confie Martin. « Nous avons travaillé dans une salle qui sonnait »», se souvient Grégoire. « Cette ancienne chapelle a un son particulier et nous étions au milieu de rien. Nous n’avions qu’à penser à la musique », raconte Victor.
Une expérience enrichissante pour Lascaux qui a envie désormais de défendre ce disque sur scène et qui a pris goût à s’isoler pour composer. Toujours productifs, les quatre musiciens rouennais se réfugient sur la côte bas-normande pour composer de nouveaux titres. La sortie de Losing Sleep leur a aussi donné des ailes. « Nous avions une certaine retenue, une forme de pudeur. On s’interdisait plein de choses. Maintenant, notre musique, ce sera puissance 2. Chaque caractéristique sera développée, plus revendiquée. Il y aura aussi une plus grande prise de risque », explique Martin. « Nous assumons tout ce que nous avons fait auparavant. Aujourd’hui, les choses seront plus tranchées », ajoute Clément. On a hâte d’écouter la suite.
