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« MED » par Médéric Gontier

photo : Sylvain Marchand

Médéric Gontier sort ce vendredi 26 février son premier album. Le guitariste de Tahiti 80 signe avec MED un disque, tout en français, d’une pop-électro dansante et quelque peu nostalgique. C’est la bonne surprise de la fin de l’hiver.

Les chansons étaient là. Médéric Gontier les a écrites les unes après autres au fil des années et des albums de Tahiti 80. Le guitariste du groupe rouennais les a enfin réunies dans un disque, tout simplement intitulé MED. « Il aurait pu jamais voir le jour ». Heureusement, le musicien est bien entouré. Pedro Resende, bassiste de Tahiti 80, l’a accompagné jusqu’à cette sortie ce vendredi 26 février. « Sans lui, le projet n’aurait jamais abouti ». Il y a eu aussi Xavier Boyer, chanteur du groupe, Sylvain Marchand, qui signe les photos, et Maxime Prieux, un des Phntm, auteur de l’artwork. « Quand tu es sur un projet et que tu ne sais pas trop où tu vas, c’est plus simple de travailler avec les personnes que tu connais bien. Ils ont tous été des moteurs ».

MED, qui ressemble beaucoup à son auteur, est composé de dix bulles et ballades d’une électro-pop qui balance entre mélancolie, nostalgie joyeuse, fausse légèreté et sensualité. Les influences anglo-saxonnes sont bien présentes mais pas seulement. Dans ses titres qui font bouger d’emblée les têtes et les pieds, Médéric Gontier partage des interrogations existentielles, évoque des sentiments et des doutes traversés par des histoires d’amours tristes. Là, pas de textes en anglais, comme avec Tahiti 80. « Il a fallu faire sa petite révolution. Le français a été un terrain de jeu. C’est la langue que je maîtrise le mieux et m’offre le plus de vocabulaire. Je me suis amusé avec les mots, leurs sonorités et l’ambiance qu’ils ont pu créer ». MED se termine avec Muzak, un morceau instrumental. « J’aime beaucoup la musique d’illustration qui habille les films, les émissions de radio. Cela peut avoir un côté désuet. J’avais envie d’une fin ouverte ». MED pourrait bien avoir une suite.

Un deuxième album ? Médéric Gontier y pense. Des concerts ? Il s’y prépare avec Pedro Resende, Antoine Cottret et Hugo Haudrechy. Le voilà sur le devant de la scène. « Il y a toujours de la pudeur et de la timidité. Je sais maintenant mettre de la distance. Il reste ma voix. Je ne me considère pas comme un chanteur. Il va falloir que je dépasse cela ».

  • photo : Sylvain Marchand