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Aufgang : en toute indépendance

Le Rock dans tous ses états, c’est pour bientôt. La trentième affiche du festival reste attrayante et compte parmi les différents groupes, Aufgang. Ce trio insolite réunit Rami Khalifé, Francesco Tristano, Aymeric Westrich. Deux pianistes et un batteur, venant de divers horizons, qui parviennent à une alchimie incroyable. Leur musique, fruit d’un mélange audacieux de rock, de techno, de classique, est un réel voyage quoi offre une large palette d’émotions. Entretien avec Aymeric Westrich.

 

 

Votre album s’intitule Istiklaliya qui signifie indépendance. Pourquoi ?

Nous voulions l’appeler indépendance mais cela faisait trop baudelairien dans ses moments révolutionnaire. Cela ne nous plaisait pas. La consonance du mot istiklaliya nous plaisait bien au contraire.

 

L’indépendance, est-ce qui vous caractérise ?

Nous sommes tous les trois indépendants dans la vie, dans la musique. C’est en effet un mot auquel nous sommes attachés. Comme la liberté. Nous nous battons pour l’indépendance, pour la liberté de pensée.

 

C’est-à-dire ?

Dans notre musique, nous ne sommes pas attachés aux codes, aux formats des radios. Bien au contraire. Le voyage est aussi une forme d’indépendance. Nous allons jouer dans plein de pays, dans des festivals classiques, rock et electro. Nous n’avons pas de barrière.

 

D’où vient cet attachement à votre indépendance ?

Je ne sais pas. C’est une forme de liberté d’esprit que nous avons depuis que nous sommes tout petits. Combien de fois, je me suis fait jeté de cours. Au collège, j’ai été marqué par les choses établies, écrites qui ne sont pas forcément vraie. Il n’est pas possible d’avoir une pensée autre que celle du prof. Pour Rami, cela vient de sa famille. Son père, un grand musicien, est un défenseur de la cause palestinienne. Il a connu l’occupation. Quant à Francesco, il a une maman très active qui défend l’égalité, l’indépendance d’esprit. En fait, l’indépendance est ce qui nous rassemble tous les trois.

 

Est-ce que cette indépendance coûte cher ?

Oui, elle coûte cher. Aufgang n’est pas un produit mais de l’artisanat. Cela a un prix. Cette année, nous avons souhaité donner du souffle à cette formation. Nous avons donc dû refuser d’autres projets. Mais Aufgang nous est cher et nous voulons le porter le plus loin possible.

 

Est-ce facile de travailler ensemble quand on est trois esprits libres ?

C’est l’enfer total. Nous avons tous les trois une culture différente. J’ai une culture hip-hop, rock, pop. Celle de Rami est plus orientale, plus classique. Celle de Francesco est très classique et technoïde. Quand nous travaillons ensemble, nous nous nourrissons de la culture de l’autre. La liberté, c’est aussi accepter la liberté de l’autre. Ce n’est pas facile mais nous avançons.

 

C’est ce qui fait aussi votre force ?

Oui, c’est une force. Nous sommes un groupe caméléon, très jazz, rock, electro, classique, contemporain.

 

Cet album est plus dansant que le premier. Est-ce une volonté ?

Oui, c’est une volonté et un fantasme que nous avons depuis le début. Nous aimons que les gens se libèrent quand ils nous écoutent. La musique est un moyen d’expression et ces émotions peuvent être exprimées par le corps.

 

La programmation

Vendredi 28 juin à partir de 17 heures

Scène A

  • 19h05 : Absynthe Minded
  • 20h35 : Band of Horses
  • 22h15 : Klaxons
  • 0h15 : The XX

Scène B :

  • 18h25 : Kadavar
  • 19h50 : BRNS
  • 21h25 : Dope D.O.D.
  • 23h15 : Woodkid
  • 1h25 : Carbon Airways

Gonzomobile

  • 17h45 : Colours in the street
  • 19 heures : Darko
  • 20h15 : Curtis Johnson Band
  • 21h30 : Lascaux
  • 22h45 : Burnie & son Batard
  • 0h15 : Bonaparte
  • 1h30 : Mr Magnetix

 

Samedi 29 juin à partir de 15 heures

Scène A

  • 16 heures : Dead Rock Machine
  • 17h20 : Poni Hoax
  • 18h40 : Aufgang
  • 20h10 : The Black Angels
  • 21h50 : Archive
  • 23h50 : Airbourne

Scène B

  • 16h40 : School Is Cool
  • 18 heures : Wave Machines
  • 19h25 : Jil Is Lucky
  • 21 heures : Stupeflip
  • 22h50 : Die Antwoord
  • 0h50 : Rone
  • 2 heures : Dirtyphonics

Gonzomobile

  • 15h45 : Balinger
  • 17h05 : Burnie & son Batard
  • 18h25 : Lascaux
  • 19h45 : Curtis Johnson Band
  • 21h05 : Darko
  • 22h30 : Christine
  • 23h50 : Le Catcheur, la Pute & le Dealer

 

A l’hippodrome de Navarre à Evreux.

Tarifs : de 60 à 50 € pour les deux jours, de 46 à 42 € pour une seule journée. Réservation lerock.org, digitick.com, fnac.com, ticknet.fr, avosbillets.com