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Xavier Boyer : « aller au bout d’une vision »

photo Sylvain Marchand
photo Sylvain Marchand

Le nom de Xavier Boyer est naturellement attaché à celui de Tahiti 80. Le chanteur, auteur et compositeur, fait à nouveau un bout de chemin en solo. Après Tutu to tango signé sous Axe Riverboy, il sortira sous son nom un deuxième album Some/Any/New (Human Sounds) le 20 octobre 2017. Jusqu’alors, Xavier Boyer a dévoilé un single, Stockholm Syndrome, une histoire d’amour et un premier titre pop, simple, efficace, faussement naïf. Les autres chansons sont à découvrir le 27 juillet lors des Terrasses du jeudi à Rouen. Entretien.

Quelle a été la méthode de travail pour ce nouvel album ?

La méthode a été le concept de base de cet album. J’ai voulu sortir de l’univers du groupe pour me retrouver en solitaire, me confronter à des choix artistiques. J’avais envie d’aller au bout d’une vision. Ce qui m’apparaissait comme naturel et fondamental. A la fin, pour le mixage, j’ai travaillé avec Stéphane Laporte qui est sur scène avec moi.

Qu’est-ce qui est fondamental ?

Je me suis déjà échappé du groupe il y a quelques années. C’est intéressant parce que je ne vais pas composer de la même manière. Je ne dirais pas que ce sont des vacances mais c’est une façon de s’extraire du groupe puis d’y revenir les batteries chargées. Tout seul, j’ai l’impression que j’apprends des choses. Dans la manière de travailler les arrangements, dans l’écriture… Il y a une curiosité. Ce nouveau projet musical n’est pas un laboratoire mais j’ai tenté des choses. Je me suis trompé, j’ai recommencé. Cela va bénéficier au groupe.

Qu’avez-vous appris en composant cet album ?

Ce que j’ai voulu faire avant tout, c’est aller au bout d’une vision. Avec Tahiti 80, je ramène des chansons et nous travaillons tous ensemble. Là, je voulais aller au bout de la vision originelle. Ce sont des démos, des maquettes qui sont poussées jusqu’au bout. J’ai souhaité garder le côté spontané, le côté brut. Ce n’est pas un disque qui est beaucoup produit. J’ai aussi travaillé davantage l’aspect technique. J’ai dû trouver des solutions un peu bricolées. Je devais tout trouver par moi-même pour ce disque tienne la route.

Some/Any/New s’est construit sur une longue période. Comment s’est-il construit ?

Il ne s’est pas vraiment construit. C’est vrai, j’ai écrit sur une période assez longue. On peut le dater lorsque Tahiti 80 travaillait sur Ballroom. J’avais beaucoup de chansons et il a commencé à ce moment-là. Comme je suis un peu nomade, je l’ai écrit en divers endroits avec les instruments qui étaient là. Je suis allé aussi dans le studio à Rouen où j’ai tout enregistré en numérique, puis transféré vers un magnéto à bandes. C’est un retour qui me plaisait bien. Je suis intéressé par ce rapport au son analogique surtout quand on fait de la pop. C’est un matériau de base.

 

 

Pourquoi Stockholm Syndrome ? C’est aussi le titre d’un morceau de Muse.

Il n’y a pas de lien. Quand j’écris, j’ai une idée et je joue avec cette idée. Je fonctionne beaucoup avec des images. J’avais aussi une liste de mots. Parfois, tout commence par une mélodie à la guitare. Je voulais des chansons intimistes. Il y en a douze. Je pense qu’il y a des variations entre les morceaux et de la spontanéité. Ce qui est un peu paradoxal puisque l’album a été écrit sur une longue période.

Vous signez aussi la vidéo de Stockholm Syndrome.

Oui, c’est une chose que j’ai pu apprendre. Cela m’a toujours fait rigoler de faire des vidéos autour des chansons, de jouer avec les codes. Je me suis inspiré du Word Art des années 1980 et j’ai accentué le côté psychédélique. Pour moi, la vidéo, c’est un truc récréatif. Désormais, tous les artistes sont impliqués dans divers domaines, dans plusieurs aspects de la création. J’ai créé d’autres vidéos. Il y en a deux quasiment prêtes.

Quelle suite allez-vous donner à Tahiti 80 ?

Nous allons commencer une session de travail au studio sur le prochain album. Nous sommes plutôt bien avancés. C’est en bonne voie. Nous allons travailler à nouveau avec Andy Chase qui nous a accompagnés sur les deux premiers albums, Puzzle et Wallpaper for the soul. Pour celui-ci, nous avons eu envie d’un regard extérieur. Il était naturel de faire à nouveau appel à lui.

 

Terrasses du jeudi 27 juillet

  • 18h30 : Jahen Darsman place de la Cathédrale
  • 18h45 : You Said Strange place du Général-de-Gaulle
  • 19 heures : Bam Bam Tikilik place du Vieux-Marché
  • 19h15 : Xavier Boyer espace du palais
  • 20h15 : Manu Lanvin place de la Cathédrale
  • 20h30 : Metro Verlaine place du Général-de-Gaulle
  • 20h45 : The Gipsy Band place du Vieux-Marché
  • 21 heures : Pierre Omer’s Swing Revue feat. Lalla Morte espace du palais
  • 21 heures : Theo Lawrence & The Hearts, Dj Fly & Dj Netik place des Emmurées
  • Concerts gratuits