Rosemary Standley chante Schubert

photo : Kevin Seddiki

Dans ce répertoire de lieder, Schubert in love, L’Ensemble Contrastes et Rosemary Standley interprètent cette musique romantique dans diverses couleurs jeudi 3 février à la chapelle Corneille avec l’Opéra de Rouen Normandie.

Schubert in love… Il est bien sûr question d’amour dans ce répertoire romantique. À travers des lieder du compositeur autrichien, l’Ensemble Contraste et Rosemary Standley emmènent dans plusieurs paysages du sentiment amoureux où alternent la passion, le désespoir, l’attente, le désir et aussi la mort. 

Pour Rosemary Standley, ce pourrait être aussi In Love Schubert, tel un concert en forme de déclaration d’amour. La chanteuse à la voix de velours chante régulièrement les œuvres de Franz Schubert (1797-1828). La première fois, elle avait 11 ans. C’était à la salle Pleyel à Paris au sein d’un chœur d’enfants avec Le Roi des aulnes, « une œuvre magistrale. Je me souviens de l’entrée sur scène. C’était quand même important. Nous avions aussi interprété une pièce de Mozart. Le Roi des aulnes n’est pas vraiment une œuvre qui s’adresse aux enfants. Elle est très triste ».

De nouveaux arrangements

Schubert a traversé également ses années au conservatoire. « Avec le professeur de solfège, nous avions étudié en détails Voyage d’hiver. C’était fascinant. Il y a une telle richesse musicale dans l’évocation des images. Schubert n’est jamais dans l’illustration mais il nous fait entendre des aboiements de chien, le clocher d’une église ». 

Depuis, Rosemary Standley a un certain attachement pour ce répertoire qu’elle estime « proche de la musique traditionnelle, de la folk. Chez Schubert, il y a une simplicité, une évidence, une immédiateté. Il touche à l’universel. Dans Le Roi des aulnes, j’avais été frappée par le fait d’entendre une histoire qui se déroule. Même si on ne la connaît pas, on ressent une évolution, l’arrivée d’un drame. Schubert a le sens du drame, une façon de penser une scène et de camper un décor ». L’Ensemble Contraste a construit un autre décor à ces mélodies avec des arrangements singuliers et ravissants. 

Avec Schubert in love, Rosemary Standley fait un autre détour dans son parcours avec notamment Moriarty ou Birds on a wire. « C’est très enrichissant. Chaque groupe a sa façon de faire. Les complicités sont différentes. Cela permet de se trouver ou de se perdre ».

Infos pratiques

  • Jeudi 3 février à 20 heures à la chapelle Corneille à Rouen
  • Durée : 1h15
  • Tarifs : de 32 à 10 €. Pour les étudiants : carte Culture.
  • Réservation au 02 35 98 74 78 ou sur www.operaderouen.fr
  • photo : Kevin Seddiki