Les paysages fantastiques de Chloé Poizat

Ce que voient les yeux d’ombre… Chloé Poizat emprunte à Victor Hugo un vers d’un poème du recueil Les Contemplations, pour cette exposition personnelle de dessins et vidéos qu’elle présente jusqu’au 23 avril à la Maison des arts à Grand-Quevilly.

Le monde de Chloé Poizat est mystérieux, fantastique, à certains endroits, très inquiétant et oppressant, à d’autres, céleste et empreint d’humour. Là, pas de présence humaine. Seulement quelques silhouettes aux formes généreuses, des visages déformés ou encore des yeux grands ouverts dans des profondeurs terrestres. Entre elles, se faufilent des esprits avec des têtes multicolores et un regard malicieux et ce long serpent à deux têtes, symbole de la vie et la mort, du bien et du mal.

Les paysages, que l’artiste donne à voir, semblent en constante métamorphose, entre apparition et disparition. Ce sont des terres avec des peaux plissées, des chemins, tels des lieux de passages, et des grottes remplies de stalagmites et de stalactites. L’artiste les plonge dans une obscurité étrangement lumineuse.

Il est question de lente transformation, de passage d’un monde à un autre dans le travail de Chloé Poizat. Dans chaque œuvre, l’artiste élabore une narration. « La littérature n’est pas un moteur. Elle fait néanmoins partie de ma vie. Comme le cinéma. Je pense qu’elle infuse. Il y a quelque chose de spontané dans ma manière de travailler et je ne me fixe pas de barrières conceptuelles ».

Le dessin est la base de l’art de Chloé Poizat. Elle crée des formes, s’empare de symboles. Elle met en scène son sujet et le traite d’une manière singulière jusqu’à obtenir un rendu photographique. 

Infos pratiques

  • Jusqu’au 23 avril, du lundi au samedi de 14 heures à 18 heures, à la Maison des arts à Grand-Quevilly
  • Entrée libre et gratuite
  • Renseignements au 02 32 11 09 78 ou sur www.maisondesarts-gq.fr