Lucia Peluffo dessine l’atlas de son corps

photo : Thomas Cartron

Lucía Peluffo, une photographe née en Argentine, questionne la nature des images dans cette exposition, L’Opacité des corps, à voir à La Loge à Rouen jusqu’au 29 mai avec le collectif Nos Années sauvages.

L’imagerie du corps a pour objectif de détecter la cause d’une douleur. Avec Lucía Peluffo, elle devient un enjeu artistique. La photographe, qui vit et crée en Argentine et en France, travaille sur la nature des images, sa matérialité, son processus de production et reproduction, ses symboles, sa poésie. 

Dans L’Opacité des corps, une exposition installée à La Loge à Rouen jusqu’au 29 mai, Lucía Peluffo met en scène son propre corps, par fragments, avec des photographies et des radiographies représentant les mêmes endroits. Sur sa peau, elle vient superposer la même partie de son squelette, comme pour tenter de « tisser un lien entre les blessures physiques et les douleurs psychologiques ». L’artiste fait une reconstitution de ce corps dans une installation avec toutes ces images collées sur des plaques de verre. Quand Lucía Peluffo photographie une goutte de sang, l’image devient abstraite et dessine la carte d’un territoire étrange.

Dans cette exposition, Lucía Peluffo s’intéresse également à l’histoire de la photographie et à l’évolution des techniques de la reproduction d’images. Elle utilise différents médiums, des plus archaïques aux plus modernes. Elle revient en effet aux daguerréotypes, poursuit bien évidemment avec le numérique et utilise du papier salé qu’elle colore à l’aquarelle. Elle joue ainsi avec la temporalité des images.

photo : Thomas Cartron

Infos pratiques

  • Jusqu’au 29 mai, les vendredi et samedi de 14 heures à 19 heures, le dimanche de 11 heures à 13 heures, à La Loge, 23, rue Victor-Hugo, à Rouen
  • Entrée libre et gratuite