Le Gros Rouge, c’est le titre énigmatique de l’exposition d’Hervé Ingrand. 88 tableaux sont accrochés au Shed à Notre-Dame-de-Bondeville jusqu’au 20 novembre.
« J’ai besoin de peindre ». Hervé Ingrand est un boulimique. Cela se lit dans son œuvre foisonnante et dans sa peinture généreuse. Dans ses toiles et ses papiers, il ne cherche pas de narration, encore moins un style. « Je me suis libéré du sujet et de la touche ». Restent alors l’énergie dans le geste, l’humour, parfois l’irrévérence, dans le propos. Pour Hervé Ingrand, « la peinture est une construction mentale ».
Le Shed à Notre-Dame-de-Bondeville consacre au peintre jusqu’au 20 novembre une exposition monographique. Il réunit trois décennies de travail avec des tableaux, pour certains, qui n’ont jamais été présentés. Le Gros Rouge, tel est le titre. Impossible de résister à ajouter une suite. Le Gros Rouge qui tache. Hervé Ingrand s’en amuse. Cette tache, c’est la peinture et peu importe la forme et la grandeur qu’elle peut prendre.
Durant ces différentes décennies, Hervé Ingrand a joué avec ce titre. Il y a la période précédant Le Gros Rouge, le Pré LGR, puis, le LGR avec ses œuvres monumentales vibrantes, encore le LGR-B, comme Baston, avec des œuvres fourmillant de personnages en train de se bagarrer ou de danser. Le LGR-C-MS a un lien avec le LGR-B puisque le combat devient plus gore avec des membres coupés ressemblant à des morceaux de saucisse. Le LGR-X est une suite de peintures érotiques. « J’ai inventé une histoire d’atelier, de mise en abîme de la peinture ».
Infos pratiques
- Jusqu’au 20 novembre, du vendredi au dimanche, de 14 heures à 18 heures, au Shed à Notre-Dame-de-Bondeville
- Entrée gratuite
- Renseignements au 09 84 24 32 17 ou sur www.le-shed.com
