Sébastien Wojdan se pose face à ses peurs

Photo : Jean-Claude Leblanc

Blanc est le deuxième solo de Sébastien Wojdan. L’un des fondateurs du Galapiat Cirque explore un inconscient où se sont logées des peurs existentielles. Il sera vendredi 3 et samedi 4 février au cirque-théâtre à Elbeuf.

Quand il arrive sur scène, Sébastien Wojdan vient de terminer son footing quotidien de 10 kilomètres. « Je cours de façon exutoire. Quand je termine ma course, il y a une sorte de transe et j’ai envie de partager cette ivresse. Physiquement, c’est éprouvant mais je ne saurai pas jouer sans avoir couru ». 

Alors courir pour interpréter Blanc, son deuxième seul en scène présenté vendredi 3 et samedi 4 février au cirque-théâtre à Elbeuf. Là, Sébastien Wojdan campe un personnage qui ne peut déroger à ses habitudes. Après sa course, il rentre chez lui, se pèse, se mesure, évalue sa performance et l’enregistre, boit un café… « Il donne à voir ses obsessions » et il le fait dans un espace tout blanc, une pièce sans chaleur qui ressemble davantage à un laboratoire. « Cet homme peut être comparé à un rat que l’on observe ou dissèque. Comme un artiste de cirque qui est face à des regards. C’est un écorché. Tout passe par son corps qui subit, souffre et surmonte les douleurs. Un circassien a mal au corps ».

« Une suite logique et paradoxale »

Ce blanc reflète la peur. C’est le sentiment qui a déclenché l’écriture de ce spectacle. « Un élément dans ma vie a éveillé la peur de la maladie. J’avais des sauts d’angoisse. J’ai alors commencé à tirer ce fil pour comprendre les mécanismes de cette angoisse ». Ce blanc est aussi celui de la page vierge, « du vide, du silence. Je me suis demandé si j’avais encore des choses à raconter après Marathon. Je ne voulais pas écrire le même spectacle mais être à l’opposé. Blanc est une suite logique et paradoxale », explique le jongleur, cofondateur du Galapiat Cirque.

Blanc raconte un être en décalage. « Il y a quelque chose de fou et de monstrueux chez moi. Comme chez tout le monde, je pense. Nous sommes tous fous ». Avec le théâtre, le cirque, la musique, la danse, Sébastien Wojdan se libère des codes, explose les cadres, assume les ratages dans la manipulation d’objets pour tenter de découvrir les raisons de nos gestes.

Infos pratiques

  • Vendredi 3 février à 20h30 et samedi 4 février à 18 heures au cirque-théâtre à Elbeuf
  • Durée : 1h15
  • Spectacle à partir de 12 ans
  • Tarifs : 17 €, 13 €. Pour les étudiants : carte Culture. 
  • Réservation au 02 32 13 10 50 ou sur www.cirquetheatre-elbeuf.com
  • Aller au spectacle en transport en commun avec le réseau Astuce
  • Des places sont à gagner pour la représentation du samedi 4 février