/

Les élèves du conservatoire se confrontent à Shakespeare

photo : Nathan Bouraly

Les élèves de la classe d’art dramatique du conservatoire de Rouen se confrontent à la scène avec une pièce de Shakespeare, Le Songe d’une nuit d’été. À l’issue d’une résidence de cinq jours, ils joueront jeudi 9 et vendredi 10 mars à la chapelle Saint-Louis à Rouen.

Shakespeare fait unanimité. « Il véhicule beaucoup d’émotions », confient Louise et Guillaume. L’auteur anglais est « le dramaturge préféré » de Maxime. « J’ai de beaux souvenirs de théâtre avec Shakespeare. J’adore sa manière d’écrire ». Les élèves de la classe d’art dramatique du conservatoire de Rouen interprètent Le Songe d’une nuit d’été, une pièce présentée dans le cadre de leur formation les 9 et 10 mars à la chapelle Saint-Louis à Rouen. 

Pour leur enseignante, la metteuse en scène, Caroline Lavoinne, « les pièces de Shakespeare abordent des thématiques actuelles, sont des croisements d’univers. Chez lui, il n’y a pas de personnages secondaires ». Il y a aussi l’écriture, si riche, et « un rythme qui s’impose, estime Louise. On ne peut pas dire une réplique à demi-ton. C’est comme si on voyait des flèches ».

Le désir de jouer

Le Songe d’une nuit d’été est une histoire d’amour, de jalousie et de pouvoir. Quelques jours avant le mariage de Thésée, duc d’Athènes, et d’Hyppolita, reine des Amazones, c’est la confusion. Égée a décidé de marier sa fille à Demetrius. Or Hermia est amoureuse de Lysandre et Helena, sa meilleure amie, est éprise de Demetrius. Tous vont alors se réfugier dans la forêt. Là, c’est aussi le désordre. Obéron, le roi des fées, est jaloux. Titania, la reine, porte un amour, selon lui, trop profond à son fils adoptif. Obéron prépare avec Puck une stratégie et un philtre d’amour. Le serviteur ne va pas verser la potion sur les bons yeux. Ce qui va créer plusieurs mésaventures dans cette forêt où se prépare une pièce de théâtre pour le mariage.

Pour les élèves, ce fut un travail sur trois univers différents avec les Athéniens, puis les Artisans. « C’est un monde fait de bric et de broc », observe Guillaume. « Là se pose la question de la manière dont on fait théâtre quand on ne sait pas jouer. Les Artisans créent un théâtre maladroitement mais ils ont un tel désir », ajoute Caroline Lavoinne. Et cet élan, Maxime le connaît. Cet élève de troisième année, en fin d’études, s’interroge sur cet après. « C’est un parallèle à ma situation. Les Artisans veulent monter une tragédie sans y mettre les moyens. Comment faire le théâtre dont j’ai envie en démarrant dans la vie active et en n’ayant pas la reconnaissance et la structure ? Le point positif : il y a la volonté de faire ». 

Troisième univers : celui des fées. Il a fait l’objet d’une « vraie discussion collégiale », remarque Maxime. Chaque élève a pu livrer sa propre lecture, piocher dans ses références pour construire une ambiance empreinte de rêves. Pendant ce songe, Shakespeare va côtoyer David Bowie et Tim Burton.

Infos pratiques

  • Jeudi 9 et vendredi 10 mars à 19 heures à la chapelle Saint-Louis à Rouen
  • Réservation au 02 35 98 45 05 ou sur www.letincelle-rouen.fr
  • Aller au spectacle en transport en commun avec le réseau Astuce