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La Caraïbe au festival des langues françaises

Le festival des langues françaises, organisé par le CDN de Normandie-Rouen, porte un regard vers la Caraïbe. Du 2 au 5 mai, cette édition 2023 fera découvrir une nouvelle fois des écritures méconnues à Petit-Quevilly, à Mont-Saint-Aignan et à Rouen.

Entre le CDN de Normandie-Rouen et le Prix RFI Théâtre, les liens restent forts et offrent une belle occasion d’entendre chaque saison des voix et de nouvelles écritures lors du festival des langues françaises. Cette 5e édition, programmée par l’auteur Ronan Chéneau, accueille ainsi la lauréate du grand prix littéraire international de 2022, Gaëlle Bien-Aimé, avec Port-au-Prince et sa douce nuit. C’est Lucie Berelowitsch, directrice du Préau à Vire, qui mettra en scène cette pièce de théâtre. L’autrice, comédienne et humoriste haïtienne dresse le portrait d’une ville, plongée dans la violence, où un couple tente encore d’espérer.

« Gaëlle Bien-Aimé fait une déclaration d’amour à Port-au-Prince. Malgré la violence et la détresse, il y a des souvenirs heureux auxquels elle s’attache », commente Ronan Chéneau qui propose également la lecture d’extraits de Tranzit. Dans ce texte, mis en scène par Destin Destinée Mbikulu, l’autrice haïtienne raconte le parcours de celles et ceux qui rêvent d’un ailleurs.

Des premiers gestes artistiques

Avec C’est là que mon nombril est enterré, Béatrice Bienville évoque la colère qui gronde en Guadeloupe à partir de témoignages récoltés entre les deux confinements. Dans À Contre-courant, nos larmes !, Emmelyne Octavie parle de la Guyane et des enfants qui doivent se lever bien avant l’aube pour aller à l’école.

« Ce sont trois écritures différentes qui portent cette géographie, la détresse de leur région et le sentiment d’abandon », remarque Ronan Chéneau. Les écritures de la Caraïbe traversent ainsi l’alléchant programme du festival des langues françaises 2023. « Par la distance, ces auteurs et autrices souffrent d’un isolement, d’un manque de visibilité ». Il y a quatre jours, du 2 au 5 mai, pour les découvrir à Petit-Quevilly, Mont-Saint-Aignan et Rouen.

Les règles du jeu du festival restent les mêmes. Ronan Chéneau sélectionne des textes et les propose à des metteuses et des metteurs en scène, des comédiennes et des comédiens. Ce sont de premiers élans théâtraux, présentés par une cinquantaine d’artistes, qui peuvent se transformer en créations. À noter également une première lecture poétique en langue des signes avec François Brajou et un feuilleton en trois épisodes avec Ulrich N’Toyo.

La programmation

Mardi 2 mai

  • À 20 heures au théâtre de La Foudre à Petit-Quevilly : Tranzit de Gaëlle Bien-Aimé, mise en scène de Destin Destinée Mbikulu

Mercredi 3 mai

  • À 12h30 au théâtre de La Foudre à Petit-Quevilly : poésie en langue des signes de François Brajou
  • À 15 heures au quartier Piscine à Petit-Quevilly : Le Bourdon et J’ai remonté le fleuve de et mise en scène d’Ulrich N’Toyo
  • À 18h30 au #LaboVictorHugo à Rouen : Prouve-le de Lucie Verot, mise en scène de Véronique Alamichel, À Contre-courant, nos larmes ! d’Emmelyne Octavie, mise en scène d’Olivier Lopez
  • À 20h30 au théâtre des Deux-Rives à Rouen : Port-au-Prince et sa douce nuit de Gaëlle Bien-Aimé, mise en scène de Lucie Berelowitsch

Jeudi 4 mai

  • À 15 heures devant l’espace Marc-Sangnier à Mont-Saint-Aignan : Le Bourdon et J’ai remonté le fleuve de et mise en scène d’Ulrich N’Toyo
  • À 18h30 au #LaboVictorHugo à Rouen : Légendes urbaines de et mise en scène de Saeed Mirzael, Paysage(s) de Nadège Cathelineau, mise en scène d’Aurélie Edeline
  • À 20h30 au théâtre des Deux-Rives à Rouen : Port-au-Prince et sa douce nuit de Gaëlle Bien-Aimé, mise en scène de Lucie Berelowitsch

Vendredi 5 mai

  • À 15 heures dans le quartier de la Sablière à Rouen : Le Bourdon et J’ai remonté le fleuve de et mise en scène d’Ulrich N’Toyo
  • À 18h30 au #LaboVictorHugo à Rouen : Nous étions la forêt de et mise en scène d’Agathe Charnet, Enjeu de Stéphanie Mangez, mise en scène de Jeanne Louvard
  • À 20h30 au théâtre des Deux-Rives à Rouen : C’est là que mon nombril est enterré de Béatrice Bienville, mise en scène de Carine Piazzi

Infos pratiques