Deux jours, les 24 et 25 juin, 59 compagnies, 200 représentations et des nouveautés : c’est la 34e édition de Viva Cité, festival des arts de la rue de Sotteville-lès-Rouen. Présentation.
Un contexte toujours difficile
La crise sanitaire a davantage fragilisé les arts de la rue. Les compagnies avaient en effet perdu leur espace de création. Autre conséquence fâcheuse : de nombreux festivals ont été annulés ou ont proposé des formules adaptées pendant les étés. Un point positif : « grâce au plan de relance, les équipes ont été accompagnées jusqu’en 2022, année de la reprise ». Elles ont pu créer. « Ce qui a été frustrant, c’est qu’il y avait beaucoup de projets à présenter. Il a fallu faire un rattrapage, rappelle Anne Le Goff, directrice de l’Atelier 231 et directrice artistique de Viva Cité.
À une première crise s’ajoute une seconde. « Nous sentons aujourd’hui l’inflation qui frappe les collectivités. Cette nouvelle crise touche depuis mi-2022 », poursuit Anne Le Goff. Viva Cité, un des trois plus gros festivals des arts de la rue en France, se tiendra donc pendant deux jours, les 24 et 25 juin, et non trois comme les précédentes éditions. « Nous devons faire beaucoup d’efforts parce que les budgets sont limités, explique Luce Pane, maire de Sotteville-lès-Rouen. La culture, nous la portons toujours avec ferveur. Notamment Viva Cité qui est un rayon de soleil auquel nous tenons beaucoup ».
Une édition riche
Pour ce festival 2023, Anne Le Goff a souhaité « préserver les dynamiques artistiques, l’âme de Viva Cité » tout en « ne perdant pas de vue l’essentiel » et en veillant à « couvrir l’ensemble des esthétiques et des formats des arts de la rue ». Cette 34e édition accueille 59 compagnies avec 300 artistes, 20 dans le in et 39 dans le off : des fidèles comme Les 3 Points de suspension, Le Petit Théâtre de pain, Akoreacro, Le Grand Colossal Théâtre, la Khta Compagnie, Marcel et ses drôles de femmes, Les Barjes, Joe Sature et ses joyeux osselets… Les Plastiqueurs dessinent à nouveau la scénographie dans la ville. Viva Cité aura ainsi sa forêt magique avec dix énormes graines réalisées avec des branches coupées dans le bois de La Garenne.
Cette programmation avec 200 représentations comporte 14 créations en résonance avec les thématiques contemporaines. Les artistes s’interrogent sur la notion de beauté, sur le rapport au vivant, sur les identités, sur l’émancipation, sur la vie avec toutes ses absurdités, sur le bonheur, sur le totalitarisme…
En préambule
Clowns sans frontières qui fêtent ses 30 ans fait un détour samedi 24 juin par Viva Cité, étape relais de la Marche des nez qui traverse 45 villes en France. Leur objectif : défendre l’accès à la culture. Au festival, ils liront leur Manifeste du Droit à l’enfance que tout le monde pourra signer. Ils arriveront avec la marionnette géante de L’Homme Debout, Aka, finalisée pendant tout ce week-end des 17 et 18 juin à l’Atelier 231 avec les habitants et habitantes de la métropole rouennaise.
Avec de la chanson
De la chanson, en effet pour le coup d’envoi de la 34e édition de Viva Cité avec Les Vibrants Défricheurs. Le public participe à un concert chronométré, Passe-Temps, ponctué de « surprises sonores ».
De la chanson encore au Trianon transatlantique qui se transforme le temps du festival en une Cité chanson du Trianon. « Nous voulions ouvrir le lieu en proposant une autre approche de la chanson », indique Paul Moulènes, directeur de la salle de concerts. Le samedi, ce sera davantage un répertoire français avec Lazza Meliboô d’Amélie Affagard et Joskin Zabot, avant un Championnat du monde de la chanson de mauvais goût avec Boule, Erwan Pinard, guL et Mathilde Braure. Autre ambiance le dimanche avec de la musique urbaine : le hip-hop plein de fraicheur de Lotti et un bal avec la compagnie 6e Dimension.
Infos pratiques
- Samedi 24 juin à partir de 12 heures, dimanche 25 juin dès 11 heures à Sotteville-lès-Rouen
- Spectacles gratuits
- Programmation complète en ligne
- Aller au festival en transport en commun avec le réseau Astuce