Rendez-vous à « The Sudbury Inn » avec Deleyaman

photo : Renaud de Foville

The Sudbury Inn est traversé de poésie et de lumières. C’est le nouvel album de Deleyaman qui sera en concert ce jeudi 6 juillet au château du Bec Saint-Martin-du-Bec.

Avec Sentinel, Deleyaman parcourait de vastes paysages, parfois mystérieux. Dans ce nouvel album, le groupe invite dans des espaces plus intimes offrant une douce poésie, un moment de quiétude et quelques lueurs d’espoir au milieu d’une mélancolie envoûtante. Les onze titres sont autant de rêveries aux multiples couleurs. Aret Madilian les définit comme « une peinture impressionniste ».

Pour ce nouvel album, Deleyaman a travaillé à partir d’un recueil de poèmes, Tales Of A Wayside Inn, de Henry Wadsworth Longfellow. L’auteur américain reprend les récits de voyageurs, réunis devant une cheminée, qu’il a entendus lors d’un séjour dans une auberge située à Sudbury dans le Massachusetts aux États-Unis. « Il y a un côté désuet dans cette écriture du XIXe siècle, un mélange de romantisme noir et d’ambiance à la Agatha Christie ». Aret Madilian y ajoute des poèmes de Paul Lawrence Dunbar, Sara Teasdale, Paul Verlaine… 

Ces onze titres de The Sudbury Inn sont des tranches de vie. « J’étais animé par le fait de représenter des personnages qui se racontent les uns après les autres. Cet album s’est écrit comme un livre ». Dans ces histoires, la nature y est omniprésente. « Je ne peux pas la séparer de ma vision des choses. Je suis très affecté par mon environnement. Si j’habitais ailleurs, ma musique aurait une autre couleur ». Tout comme la marche du temps. « C’est la seule chose qui nous échappe. J’essaie de le ralentir autant que je peux ». Ce temps semble suivre quelques rais de lumière avec ce Silent Ship, « ce bateau qui va vers un inconnu. C’est peut-être la libération de quelque chose de matériel qui emmène vers quelque chose de cosmique. Peut-être est-ce l’espoir ? »

Dans The Sudbury Inn, la musique de Deleyaman est non seulement un bel écrin à ces récits mais souligne les émotions des personnages. Aret Madilian change son instrumentarium. La guitare, la batterie, les claviers et la duduk sont toujours là et se mêlent aux oud, violon et saxophone pour créer des évocations et des ambiances feutrées.

Infos pratiques

  • Jeudi 6 juillet à 20 heures au château du Bec à Saint-Martin-du-Bec
  • Tarif : 15 €
  • Réservation en ligne