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Violet Indigo : « j’ai envie de faire un live plus interactif »

photo : DR

Violet indigo avec aussi plein d’autres couleurs musicales… Compositrice, autrice, chanteuse, dj, productrice, elle s’est fait remarquer avec un certain naturel, une énergie, une aisance évidente, un ton audacieux et une musique entre soul, hip-hop, RnB et jazz. Violet Indigo construit un univers au fil des inspirations. Son premier EP, Last Call, raconte l’adolescence, les premières expériences amoureuses. Avant un deuxième disque, elle a sorti le single, See You Now, plus mélodieux. Seule sur scène, elle sait vite conquérir un public. À Rouen, ce sera ce 20 juillet sur les Terrasses du jeudi. Entretien.

Votre père est un musicien de jazz. Quelle place laissez-vous encore à cette musique ?

Elle est au cœur de mon éducation musicale et reste ma référence première. Elle m’aide surtout à trouver la manière dont je vais placer ma voix. Le jazz est surtout la musique qui m’a fait aimer la musique.

Ce fut une suite de découvertes.

Oui, j’ai étudié le jazz au conservatoire. Je pense qu’il est le bagage musical le plus complet. C’est très important de l’étudier parce qu’il est très complexe. Rythmiquement, harmonieusement, mélodieusement, beaucoup de choses se passent. Il y a la neo soul dans laquelle je peux m’identifier avec des artistes comme Erykah Badu, D’Angelo… Sans oublier les musiques électroniques, bien sûr.

Composer de la musique est donc naturel pour vous ?

La musique est mon moyen d’expression premier. Je vis avec. J’écoute beaucoup de musiques non seulement pour mon travail mais aussi pour occuper mon esprit. Il y a également plein d’autres choses qui m’intéressent. Cependant la musique est au cœur de tout cela. C’est à un âge jeune que j’ai décidé de faire ça. Comme les fenêtres peuvent être de plus en plus restreintes, il est important d’y aller sans tarder. Si un projet ne fonctionne pas, il reste encore des moments dans la vie pour faire autre chose.

Composer, écrire, est-ce instinctif ?

On ne peut pas faire de la bonne musique si on est occupé à autre chose. Maintenant que je mène plusieurs activités, je dois me réserver des moments pour composer. Alors, c’est devenu un peu moins instinctif. Je dois me mettre dans un état d’esprit. Ce mois d’août va justement être consacré à l’écriture.

Pourquoi avez-vous souhaité tenir tous ces rôles de chanteuse, de dj, de productrice, aussi d’organisatrice d’événements ?

Tout cela s’est passé naturellement. Cela m’apporte beaucoup d’exercer plusieurs métiers à la fois au sein de la musique. Cela permet d’être plus indépendante, plus autonome. Toutes ces casquettes ont un point commun : elles ont un lien avec la création musicale. Je me construis à travers tout cela. Je pense aussi que cela reflète davantage qui je suis.

Vous avez publié See You Now, le premier single de votre prochain EP, différent des productions précédentes.

Il fait en effet partie de ce nouveau projet. De tous les morceaux, c’est le plus expérimental ou le plus moderne et celui que l’on retient davantage. Un second sortira à l’automne.

Quelle couleur donnerez-vous à cet album ?

Il sera plus électrique, plus neo soul, plus brit beat, plus pop aussi. Il sera surtout plus représentatif de la musique que j’ai envie de faire. J’ai voulu aborder des questionnements sur la vie, sur le défaitisme amoureux…

Comment appréhendez-vous désormais la scène ?

J’ai envie de faire un live plus interactif avec des choses contrastées. J’aime bien quand le public ne sait pas ce qui va se passer. Il faut des surprises.

La programmation du jeudi 20 juillet

  • Place de La Cathédrale à 18h45 et 20h45, Boule
  • Place de La Pucelle à 19 heures, The Songwriters, à 21 heures Last Night We Killed Pineapple
  • Espace du palais à 19 heures, Niix
  • Rue Eau-de-Robec à 19h15 et 21h15, Jerry Lease
  • Place Saint-Marc à 20 heures, Violet Indigo, à 22 heures, Too Many T’s

Infos pratiques

  • Concerts gratuits
  • Aller au concert en transport en commun avec le réseau Astuce