//

Cinq femmes mises en lumière

Lors de cette exposition, Filtre magique, présentée les 16 et 17 septembre à l’aître Saint-Maclou lors des journées du Matrimoine, Mercedes Klausner, plasticienne et architecte, met en lumière cinq artistes femmes, oubliées dans les méandres de l’histoire.

Elles sont autrice, femme de lettres et enseignante, architecte, décoratrice et illustratrice, peintre, poétesse et dramaturge. Elles ont vécu aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles. L’histoire n’a pas vraiment retenu leur nom parce qu’elles étaient des femmes. Pourtant, elles ont été des pionnières ou reconnues pour leur talent. 

Amélie Bousquet a réuni plusieurs légendes dans La Normandie romanesque et merveilleuse et signé sous un pseudonyme masculin son premier roman, Rosemonde. Jeanne-Marie Leprince de Beaumont a écrit La Belle et la bête et de multiples contes. Juliette Billard a été la première femme à entrer à l’école nationale des Beaux-Arts dans la section Architecture et la première architecte. Le mouvement dada a accueilli une seule femme, Suzanne Duchamp, la sœur de Marcel Duchamp. Quant à Anne-Marie du Boccage, elle a connu le succès avec sa pièce, Les Amazones, plusieurs fois mise en scène à la Comédie-Française à Paris.

Avec une lampe

Lors de ses études en école d’architecture, Mercedes Klausner, installée à Roubaix, s’est souvent interrogée sur l’absences des femmes dans les livres qu’elle lisait. Elle a alors commencé à dresser une liste de noms d’architectes et d’artistes féminines. Un travail qui a rejoint ses questionnements artistiques sur la disparition et la mémoire. Elle a ainsi réalisé les portraits de ces cinq femmes qui complètent une collection entamée à Lille.

Les œuvres de cette série, Filtre magique, sont installées dans l’aître Saint-Maclou lors des journées du Matrimoine. Pour les découvrir, il faut se munir d’une lampe. Mercedes Klausner a dessiné sur des plaques de verre où les traits de ces femmes apparaissent sur les murs de pierre grâce à la lumière diffusée par le public. L’artiste argentine met ainsi en jeu ce contraste entre absence et présence, cette volonté d’être visible quand la société d’une époque veut effacer des talents.

Infos pratiques

  • Samedi 16 et dimanche 17 septembre de 10 heures à 12h45 et de 13h45 à 18h30 à l’aître Saint-Maclou à Rouen
  • Entrée gratuite