La Carte postale, Giscard, La Petite Souris, la taille du zizi, la télé-réalité, le pastis sans alcool, le liseron… autant de sujets divers et variés qui se retrouvent dans le délicieux et amusant Dictionnaire amoureux de l’inutile. Ce livre, écrit par François et Valentin Morel, est un hommage à la vie, aux belles émotions, au rire, à ces petits riens. Le père et le fils en lisent quelques extraits le 6 octobre à Dieppe pendant le festival Terres de paroles, le 2 février à Bayeux, le 28 mars à La Cidrerie à Beuzeville et les 11, 12 et 13 avril à Flers. Entretien avec Valentin Morel.
Dans le livre, vous énoncez les règles du jeu. Votre père et vous deviez écrire cinq articles par mois. Avez-vous tenu vos engagements ?
Nous nous y sommes à peu près tenus. Parfois, François a complété des textes dans lesquels j’étais plus légers dans l’écriture. Le calcul que nous proposons est presque bon. Il faut retirer la période des vacances, bien sûr. Ce fut surtout un travail au long court. Au début de chaque mois survenait la même question : va-t-on trouver des idées ? Le sujet est tellement large et libre.
C’est presque un sujet philosophique.
Oui si nous nous appelions André Comte-Sponville. Nous avons abordé ce thème de l’inutilité avec beaucoup de légèreté. Nous parlons de choses très terre à terre avec, cependant, des réflexions un peu plus poussées. Nous avons écrit un bouquin à notre hauteur. Peut-être, malgré nous, il y a un peu de philosophie. Chacun peut lire ce livre avec son prisme.
Vous êtes très précis sur certains sujets. Avez-vous mené des recherches ?
Nous avions un contrat pour un bouquin épais. Nous avons donc été obligés de rajouter une plus-value à nos bêtises. Oui, nous avons fait quelques recherches et appris plein de choses.
Comment avez-vous choisi vos sujets ?
C’est le fruit de discussions avec nos amis, de souvenirs, d’idées qui ont surgi au fil du temps. Il y a aussi notre mauvaise fois.
Vous pouvez aussi aborder des thèmes sérieux, comme le vote.
Oui, par exemple. Pour tous ces thèmes, le ton est resté libre. Nous voulions avant tout nous amuser.
Est-ce difficile de travailler avec son père ?
Chaque mois, nous nous envoyions une liste de sujets. Le but était toujours de surprendre l’autre. Au début, j’avais un peu d’appréhension. Je me suis demandé si j’allais être capable d’écrire. Je n’avais pas d’expérience dans le domaine de l’écriture. J’ai fait une école de scénario en Belgique. Je ne savais si je pouvais écrire un autre texte qu’un scénario. Puis, tout s’est déroulé dans une bonne entente et en toute confiance. Chaque nouvel envoi me rassurait. Ce livre nous a aussi permis de passer du temps ensemble, de nous rapprocher et de se découvrir. Et j’ai pris goût à l’écriture.
Il y a un passage, plus tendre que les autres, sur un chien. On devine que vous en êtes l’auteur. Vous racontez ce moment en faisant référence à une chanson d’Alexis HK, Je veux un chien.
C’est un texte vraiment personnel. Dans ce livre, nous ne voulions pas préciser qui écrit quoi. Cette chanson raconte la relation avec un animal. C’est un des textes que nous lisons pendant la lecture.
Il y a un fil rouge dans ce livre. C’est Pierre Richard et Jean Carmet.
François avait rencontré Pierre Richard qui lui avait raconté plusieurs blagues avec Jean Carmet. Ensemble, nous avons ensuite passé un moment avec lui pour qu’il nous raconte les meilleures de son ami et nous les partageons.
Où avez-vous trouvé cette information sur le ferret-legging, la pratique sportive très inutile ?
Je cherche pas mal de choses sur le net. Un jour, je suis tombé sur une vidéo sur cette pratique sportive. J’ai trouvé ça formidable. On peut voir plusieurs vidéos de champions qui tentent de battre des records.
Il y avait une autre étape pour vous : la lecture. Comment vous êtes-vous préparé à cet exercice ?
Avec mon père, tout a l’air facile. C’est ce que m’a d’ailleurs dit un jour Olivier Saladin. C’est un travail en évolution hyper agréable. Je n’étais pas destiné à monter sur scène. C’est quelque chose d’héroïque pour moi. J’y prends maintenant énormément de plaisir et je n’ai pas tant le trac que cela.
Infos pratiques
- Vendredi 6 octobre à 19 heures au conservatoire Camille Saint-Saëns à Dieppe
- Vendredi 2 février à 20h30 à la Halle ô Grains à Bayeux. Tarifs : de 25 à 20 €. Réservation à www.halleograins.bayeux.fr
- Jeudi 28 mars à 20h30 à La Cidrerie à Beuzeville. Tarifs : 20 €, 17 €. Réservation au 02 32 57 72 10 ou sur www.lacidrerie.beuzeville.fr
- Les 11, 12 et 13 avril à 20 heures à la salle Madeleine-Louaintiers à Flers. Tarifs : de 30 à 13 €. Réservation sur www.scenenationale61.com
- Durée : 1h10