Depuis une vingtaine d’années se multiplient les projets hybrides. Cette première journée normande de rencontres Arts & Sciences, vendredi 7 février au théâtre de La Foudre à Petit-Quevilly, revient sur diverses expériences menées et la diffusion des œuvres.
À La Renaissance, les liens entre les arts et les sciences existaient déjà. Ils se sont resserrés lors de la révolution industrielle. « Le mouvement actuel a une vingtaine d’années. Il y a eu une accélération du fait de l’Université qui a obligation de transmettre la réalité scientifique. L’art est un moyen parmi d’autres de le faire », rappelle Luc Brou, directeur d’Oblique/s, une structure, basée à Caen et dédiée aux arts et aux cultures numériques, à l’initiative du festival ]interstice[.
Entre les arts et les sciences, il peut subsister des incompréhensions. « La difficulté est de trouver un langage commun, comprendre les enjeux artistiques et scientifiques et synchroniser les calendriers et les exigences. Les échanges sont hyper riches. Le travail scientifique peut alimenter la réflexion artistique. Il faut savoir ce que l’on attend des sciences. Il y a un point essentiel : on ne trahit pas la vérité scientifique », explique Luc Brou. Les collaborations se développent. « Nous sommes surtout sur des champs physiques et neuro-scientifiques qui permettent d’avoir une matière pour travailler dans les arts plastiques. Pour les sciences sociales et politiques, c’est une autre approche. Nous sommes dans un art documentaire ».
Faire connaissance
Pour tenter de bâtir des passerelles entre arts et sciences, le CDN de Normandie-Rouen et l’INSA (Institut national des sciences appliquées) proposent vendredi 7 février une journée de rencontres. « Le territoire normand n’est pas du tout structuré dans ce domaine. Ce qui ne contribue pas à effacer les zones d’incompréhension, constate Anne Cardin, responsable du service culture et vie étudiante à l’INSA. De plus, il est difficile d’avoir des interlocuteurs qui ne soient pas théoriques ou académiques. Il est important d’avoir un médiateur pour un projet ».
C’est donc une première en Normandie. Cette journée sera ainsi l’occasion pour les acteurs normands de faire plus amples connaissances, d’exposer leurs attentes et leurs ambitions. Elle présentera les conclusions d’une enquête sur les actions menées, les réflexions sur les coordinations nécessaires lors des projets, sur les diffusions des œuvres et leur réceptions par les publics.
Infos pratiques
- Vendredi 7 février de 9 heures à 16h30 au théâtre de La Foudre à Petit-Quevilly
- Gratuit
- Le programme des rencontres
- Aller à la journée en transport en commun avec le réseau Astuce