14 Déviations pendant trois semaines

photo : Pierre Morel

Quelles sont les nouvelles formes artistiques aujourd’hui ? Réponse pendant le festival Déviations qui se tient du 24 février au 15 mars au Havre et à Fécamp. Camille Barnaud, directrice du Volcan,  propose quatorze créations. Pour cette deuxième édition, les cinq sens seront titillés.

« Vivre des expériences différentes » : c’est la promesse faite par Camille Barnaud au public de Déviations. La directrice du Volcan au Havre a imaginé ce festival comme « une exploration des formes les plus audacieuses. Il existe de nouveaux formats de dramaturgie qui interrogent les codes de la représentation et la place du spectateur ». Les quatorze propositions artistiques, à découvrir du 24 février au 15 mars, devraient ainsi éveiller les curiosités.

Pendant Déviations, le public ne sera pas toujours assis ou dans le noir. Les artistes viendront animer chez lui diverses sensations et d’autres sens comme le toucher et l’odorat. C’est sa place dans les représentations qu’ils souhaitent décaler. « Cette recherche sur le format des spectacles reste toujours au service du fond », remarque Camille Barnaud. Les compagnies reviennent sur divers sujets d’actualité comme les bouleversements climatiques, la société de consommation, le patriarcat et les populismes.

Pour le jeune public aussi

Avec la compagnie BC Pertendo d’Éric Arnal-Burtschy, Je suis une montagne est une création immersive pour ressentir vraiment une montagne. Théo Mercier fait de Skinless une performance sur la fin du capitalisme. Carine Piazzi décrit la réalité des violences conjugales dans Un Oiseau à l’aube. Pour évoquer les relations entre les femmes et les hommes, Akté reprend les discussions entre la philosophe Camille Froidevaux-Metterie et deux essayistes machos et ringards dans La Lente Et Difficile Agonie du crapaud buffle sur le socle patriarcal

Dans La Grande Dépression, la Compagnie du 4 Septembre raconte les fragilités des êtres dans un contexte de crise économique et de montée du nazisme. Il est aussi question de crise — celle-ci est climatique — dans Nous étions la forêt, une ode au vivant par La Vie Grande. Autre spectacle de la compagnie havraise, La Nuit sans fin (en photo) part avec le jeune public à la recherche de solutions de survie après une catastrophe écologique.  Pour les enfants, encore, Ouate d’Antoine Berland est une parenthèse musicale de douceur avec un clavicorde et Clea Petrolesi donne la parole aux jeunes en situation de handicap invisible dans Personne n’est ensemble sauf moi. Johanny Bert parle aux adolescents de l’avortement dans Le Processus et Yann Dacosta, de la fratrie avec Comme un frère.

Le festival Déviations, c’est aussi deux expositions. Mæ Hazard présente avec Pareidolia une série de photographies sur un monde fantastique. Isabelle Cornaro crée des images étranges sur divers supports dans Loop And Wip, présenté au Portique.

Infos pratiques

  • Du 24 février au 15 mars au Volcan , au théâtre des Bains-Douches, au Portique et à la bibliothèque Armand-Salacrou au Havre, au Passage à Fécamp
  • Programme complet
  • Réservation au 02 35 19 10 20 ou sur www.levolcan.com