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Madara Dislere ou le cinéma de l’intime

Les réalisateurs et les comédiens se suivent au festival A l’Est, du nouveau qui se tient à Rouen et à Mont-Saint-Aignan jusqu’au 12 mars. Madara Dislere, une jeune cinéaste lettone y présente son quatrième court métrage, The Gardener.

 

Avec The Gardener, Madara Dislere récolte les prix. La réalisatrice lettone a reçu l’équivalent du César du court métrage dans son pays. Elle a aussi été récompensée à Format Court à Brest. La voilà à Rouen avec ce quatrième joli film qui dévoile une nature lettone douce. Cette fois, pas d’histoire de femmes mais celle d’un homme qui trouve un véritable épanouissement et aussi un refuge dans son jardin.

 

Madara Dislere écrit un cinéma de l’intime. « J’aime observer les gens. J’aime parler d’eux et imaginer quelle peut être leur vie. Quand j’écris, je réfléchis beaucoup. Je pense aux attitudes, aux comportements. La psychologie m’intéresse énormément ». Dans ses cinq courts métrages, elle porte un regard tendre sur ses personnages. Pour la jeune cinéaste, chaque production est l’occasion d’affirmer un choix esthétique. Madara Dislere, une femme timide au regard profond, aime les exercices de style.

 

Le cinéma a toujours accompagné la vie de Madara Dislere. “Ma mère travaillait dans ce milieu. Elle s’occupait des costumes, de production“. Avant les tournages, Madara Dislere est passée par la chanson. “J’ai fait partie d’une chorale lorsque j’étais adolescente. Un jour, un réalisateur m’a repéré et demandé de faire des essais devant une caméra. J’ai été retenue pour jouer le rôle principal“. Être comédienne, c’est bien mais pas suffisant. “C’est bien plus excitant de réaliser. En étant derrière la caméra, je peux exprimer des idées, des envies. Pourtant, je me suis formée très tard. C’est seulement en 2008 qu’une section cinéma a été ouverte“.

 

Le chant, le jeu, la réalisation, le court métrage… Suite logique : Madara Dislere vient de terminer son premier long métrage, “très autobiographique”. Paradise 89 raconte les vacances de quatre jeunes filles deux ans avant l’indépendance de la Lettonie.

 

  • Jusqu’au 12 mars à l’Omnia à Rouen, à L’Ariel à Mont-Saint-Aignan.
  • Programme complet sur www.alest.org