La Vie en slip, Bots, Inoxydable, Billie Bang Bang… Ce sont les titres des bandes dessinées signées par Steve Baker. Le dessinateur et scénariste rouennais est l’invité d’honneur de la 26e édition de Normandiebulle. Le festival retrouve les tennis couverts à Darnétal les 24 et 25 septembre.
C’est une promesse de Steve Baker. « On va bien rigoler ». Invité d’honneur de Normandiebulle, il souhaite une 26e édition du festival de la bande dessinée « joyeuse ». Il est vrai que le dessinateur et scénariste rouennais ne manque jamais d’humour dans ses aventures rocambolesques ou encore dans son trait rempli de fougue. Première démonstration dans La Vie en slip, une série inspirée de sa jeunesse dans laquelle trois garçons, Jean-Paul Farte, Pedro Spinouza et Gilles Delouze, tentent de sortir de multiples galères et surtout de séduire la belle Zoé. Les histoires de ces losers sont désormais adaptées en série animée en 52 épisodes et font l’objet d’une exposition.
Steve Baker reviendra aussi sur les trois tomes de Bots, scénarisés par Aurélien Ducoudray, qui sont un regard acéré sur les dominants dans le monde. Chez ces robots, les humains ont tout simplement disparu. L’intégrale de Bots sort à l’occasion de Normandiebulle. Il y a un nouveau personnage dans l’univers de Steve Baker. Billie Bang Bang, une petite fille en salopette avec des yeux pétillants, n’aime pas trop qu’on lui impose des contraintes encore moins qu’on lui dicte des façons de faire. Mais elle adore faire des petites blagues. Le dessinateur sera avec la scénariste, Théa Rozjman, pour évoquer les étapes de travail du premier tome, Complètement marto.
« Je fais partie des meubles »
Steve Baker est un habitué de Normandiebulle. Il y a présenté et dédicacé ses différentes créations. « Je fais partie des meubles ». Avant cela, lycéen, il venait demander des conseils pour ses dessins « tout pourris ». Cependant, être l’invité d’honneur a « quelque chose de gratifiant. Je peux m’arrêter maintenant ».
Steve Baker a toujours eu envie de « raconter des histoires, des histoires dans l’histoire. J’aime bien quand il y a différents degrés de lecture ». Il a eu « un choc » avec la série Léonard où « le dessin est parfait ». La rigueur et la technique, il les a apprises à l’école à Bruxelles après une fac d’anglais. « Il fallait que je fasse un truc sérieux ».
Depuis, l’artiste rouennais, très productif, a enchainé les récits, les univers, les rythmes, les types de narration. À Normandiebulle, les 24 et 25 septembre à Darnétal, il sera entouré d’une cinquantaine de scénaristes, de dessinatrices et dessinateurs.
Une nouvelle direction
Gaulthier Aubert prend désormais les rênes du festival Normandiebulle. Passionné par la bande dessinée, il allait tout jeune « piquer » les livres de son grand frère. « Je suis attiré par l’objet en tant que tel et par le dessin ». Après un parcours professionnel dans le marché des enchères, cet ancien étudiant en Droit public et Histoire de l’art a souhaité retrouver « le sens du collectif ».
Normandiebulle est un festival qu’il connaît bien. « Je suis rouennais et je venais tous les ans. C’est, pour moi, une institution. Et il y a un petit côté nostalgique ». Pour les prochaines éditions, Gaulthier Aubert a bien l’intention d’y mettre sa « patte. Je vais me servir de mon expérience. Il y a plusieurs pistes de travail ».
Infos pratiques
- Samedi 24 et dimanche 25 septembre de 10 heures à 18 heures aux Tennis couverts, 4, allée de La Gare à Darnétal.
- Tarifs : 6 €, 4 €, une journée, 8 €, 6 € les deux jours, gratuit pour les moins de 16 ans, les étudiants de l’Université de Rouen, les détenteurs de la carte Atout et les habitants Darnétal.
- Des places sont à gagner pour le dimanche 25 septembre !
