16 artistes libanais préservent leurs « vestiges »

Seize photographes et vidéastes présentent un état des lieux du Liban à travers un magnifique travail photographique à l’abbaye de Jumièges. Il reste quelques jours, jusqu’au 6 novembre, pour découvrir Au Bord du monde, vivent nos vestiges.

Toutes les photographies et les vidéos de cette exposition, Au Bord du monde, vivent nos vestiges, sont empreintes des blessures profondes du Liban après les crises politiques et économiques, les deux terribles explosions du 4 août 2020 dans un entrepôt portuaire à Beyrouth. Dans ce contexte d’incertitude, créer devient un geste de résistance. Les seize artistes libanais réunis à l’abbaye de Jumièges reviennent sur les catastrophes, partagent des interrogations, espèrent un avenir rempli de beauté et de poésie. Comme le sont toutes les œuvres.

Dans cette exposition se racontent fiction et réalité, les métamorphoses du paysage, la fragilité de la nature, même La Mort du cèdre ou la destruction des sous-sols, les diverses émotions à travers des images de mouchoirs mouillés de larmes. L’eau est très présente dans les photographies. Elle dessine les lieux, offre des espaces étincelants ou des lits souillés par la pollution. Dans A Stretch of water (Une Étendue d’eau), Tarek Haddad et Lætitia Hakim ont imprimé une vue de la mer Méditerranée sur un tissu étiré à son maximum qui devient une œuvre minimale, symbolisant toutes les tensions ressenties dans le pays.

« A Stretch of water » de Tarek Haddad et Lætitia Hakil

« Anatomie de sentiments » de Joanna Andraos

« The River » de Lara Tabet

« The Earth is like a child that knows poems by heart » de Gilbert Hage et « La Mort du cèdre » de Jack Dabaghian

Infos pratiques

  • Jusqu’au 6 novembre, tous les jours, de 9h30 à 13 heures et de 14h30 à 17h30, à l’abbaye de Jumièges
  • Tarifs : 7,50 €, 5,50 €, gratuit pour les moins de 26 ans, les demandeurs d’emploi et les personnes en situation de handicap
  • Renseignements au 02 35 37 24 02 ou sur www.abbayedejumieges.fr